Troyes/PSG (1-2) – Les tops et flops de la victoire parisienne lors de la première journée de Ligue 1

Ce samedi, le Paris Saint-Germain s’est imposé 1-2, contre Troyes lors de la première journée de Ligue 1 (voir résumé ici). Les Parisiens ont su faire ce qu’il fallait pour mener au score malgré des phases de jeu poussives. Les dix dernières minutes ont été terribles pour les Rouge et Bleu qui n’ont plus trop touché le ballon et ne doivent leur salut qu’à un exceptionnel Keylor Navas, gardien de 34 ans. Les joueurs de Troyes ont réalisé un très bon match, d’abord en procédant avec des attaques rapides dans les trous laissés par des Parisiens souvent hors de positions défensivement puis en dominant outrageusement à partir de la 80e minute. Les Parisiens vont s’améliorer physiquement et il était primordial de gagner. Pour le reste, il va encore falloir attendre un peu. On vous présente les tops et les flops de cette victoire.

Keylor Navas – Une performance de haut niveau

Le portier parisien aura dû faire 6 arrêts dans le temps réglementaire pour ne pas encaisser de but. C’est bien sûr beaucoup trop pour une équipe comme le PSG. Il a aussi été parfait dans son jeu au pied que ce soient passes courtes ou longues, il affiche un taux de réussite de 100 %. Le but qu’il encaisse, il le doit plus à une erreur de ses défenseurs qui ne vont pas au duel. Il a clairement rassuré sur son niveau. Il est là et bien là. Ce sera dur pour Gianluigi Donnarumma, gardien de 22 ans, pour le détrôner.

Achraf Hakimi – Des éclairs dans les jambes et dans son jeu

Le Marocain est un joueur spécial. Il va vite, ne s’arrête quasiment jamais, il ne lâche rien. En première mi-temps, il a été bien trouvé sur son côté droit, comme par hasard, c’est sa meilleure période. Un but, des passes de très hautes qualités pour ses partenaires de l’attaque et des appels tranchants, il a fait l’étal de toute sa palette. Plus discret en seconde mi-temps, ceci est surtout dû à l’équipe, qui plus dans le dur, physiquement, a petit à petit abandonné ses principes de basculer le jeu sur la droite et s’est enfermé dans ce qu’elle faisait de pire l’année dernière.

Ander Herrera – Quand il veut, il peut

C’est le joueur le plus en vue du milieu de terrain. Il a été très généreux dans l’effort, comme souvent, il a montré un g

ros caractère. Mais contrairement à parfois, où il ose moins, on l’a vu cette fois, prendre le jeu à son compte avec réussite. Son jeu long a été admirable et cela s’est constaté sur le premier but où il sert Hakimi dans la profondeur par-dessus les défenseurs d’une passe de très grande qualité. Rebelote, sur le second but, il sert Mbappé par-dessus la défense, le français n’a plus qu’à servir Icardi pour le second but. Quand il prend des risques, cela paye pour son équipe. Malheureusement, ce n’est pas toujours le cas.

Flops –

Kimpembe – La « boulette » récurrente

Presnel Kimpembe a un cœur de lion, il ne faut pas en douter. C’est un titi et à ce titre, il mérite le respect des supporters, mais on ne peut pas passer éternellement sur ses étourderies qui coûtent souvent trop cher à son équipe. C’est lui qui est à l’origine du but troyen. Sa perte de balle était évitable, mais il a mal défendu et heureusement que Kehrer, dans un premier temps, a pu sauver le ballon. Mais le corner qui a suivi a validé l’erreur de Kimpembe, Troyes a marqué et comme souvent, c’est une faute d’inattention qui coûte cher aux Parisiens. Kimpembe va devoir resserrer son jeu, car cette année, il y a Sergio Ramos en concurrent.

Le PSG a moins tiré et cadré que Troyes

Au rayon du déjà vu l’année dernière, on retrouve les statistiques de frappes du PSG et de Troyes. 15 tirs pour Troyes dont 7 cadrés pour seulement 12 pour le PSG (3 cadrés). Ce n’est pas la première fois que l’on constate ce problème, toute la saison dernière, on a vu de telles statistiques. Offensivement, c’est trop léger pour Paris qui s’impose grâce au talent individuel, mais qui ne réussit pas à se montrer intraitable défensivement. Le PSG concède trop d’occasions.

Draxler – Sur un côté, il n’y arrive pas

Mais où était Draxler lors de la première mi-temps ? 3 ballons touchés lors des 25 premières minutes, 18 à la fin de la première mi-temps, on ne l’a presque pas vu. Il n’a rien créé, n’a rien sublimé, il s’est tenu à l’écart du jeu. Positionné sur un côté, il a clairement du mal dans cette position et cela se confirme de match en match sans que Pochettino n’y fasse quelque chose. Draxler est toujours autant nonchalant et à ce niveau, le PSG ne peut se permettre de jouer avec des joueurs aussi « absents » dans le jeu. C’est d’autant plus problématique, qu’il est censé être une valeur ajoutée à la créativité de l’équipe. On repassera.

Wijnaldum – Comme Draxler, il n’a pas existé dans ce schéma tactique

6 ballons touchés dans les 25 premières minutes (comme Icardi), le néerlandais a passé une première compliquée en Ligue 1 avec le PSG. 16 ballons touchés à la mi-temps, c’est un total très loin de ses standards. Il a été méconnaissable sur ce match. Il a fait 2 tirs seulement, 31 passes dans tout le match et a tout de même perdu 3 ballons. C’est un match à oublier pour le néo parisien, mais à l’image de Draxler, si Pochettino s’obstine à ne pas les faire jouer à leur meilleur poste, cela pourrait avoir des conséquences par la suite.

Pochettino – L’art de ne pas faire de coaching.

Les joueurs du PSG ont terminé le match très fatigué. Ils ont subi contre Troyes des vagues dans les 10 dernières minutes (le PSG n’a pas le droit de subir autant contre un promus). Ce n’est que le début du championnat, les corps sont fatigués par la charge de travail liée à la préparation physique, mais alors pourquoi Pochettino n’injecte-t-il pas du sang frais avant la 81e minute? C’est un problème récurrent avec le coach argentin qui refuse de faire du coaching et quand il le fait, c’est soit trop tard, soit c’est un changement qui ne donne pas une nouvelle tournure au match. Il est grand temps de commencer à prendre ses responsabilités avec toute la lucidité qu’il doit avoir pour occuper ce poste d’entraîneur du PSG.