Autour du PSG
Tebas ne lâche pas le PSG et espère « l’intervention de l’Union européenne »
Javier Tebas, président de la Liga, est depuis plusieurs années un grand habitué des plaintes et critiques à propos du Paris Saint-Germain. Il va même en général jusqu’à en faire un danger pour le football européen, notamment ces dernières semaines. Ce qui a fini par provoquer la colère du PSG, qui a réagi avec une lettre. Puis une réaction de la Ligue de Football Professionnel. Mais cela n’a pas suffi à arrêter le dirigeant espagnol, qui a recommencé auprès de Sport.
« Le problème du fair-play financier actuel est qu’il est toujours a posteriori. C’est un modèle qui doit être amélioré et appliqué plus tôt. C’est clair que ce qui s’est passé avec le PSG est intolérable, comme avec Manchester City et d’autres équipes. Je le répète, c’est intolérable, c’est du dopage.
Tebas « Si cela ne s’arrête pas, le football finira par être dominé par 20 cheikhs dans 20 clubs différents. »
Au cours des trois dernières années, le PSG a reçu des injections d’argent à hauteur de 800 millions d’euros. Et ses recettes commerciales sont supérieures de 20% à celles de géants européens comme le FC Barcelone, le Real Madrid ou Manchester United. C’est impossible, c’est hors du marché. Si cela ne s’arrête pas, le football finira par être dominé par 20 cheikhs dans 20 clubs différents. Il est nécessaire d’avoir de bons contrôles économiques, harmonisés, et peut-être l’intervention de l’Union européenne, car cela fausse énormément les marchés. »
Malheureusement, il apparaît donc que Tebas n’a pas prévu de se calmer un minimum. Il reste dans sa « bataille », qui lui permet notamment de détourner le regard des erreurs commises en Liga. Les supporters espagnols apprécient visiblement plus d’avoir un « grand méchant » à blâmer plutôt que de vraiment réfléchir.
Du moins, pour le moment, le président de la Liga garde sa place et enchaîne les déclarations accusatrices. Cela sans rien obtenir de concret. Ce qui n’est pas un hasard. C’est sans doute que Tebas ne peut rien faire contre un club qui respecte les règles, même s’il n’arrive pas à accepter ce point.