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Le PSG veut "un agrément pour le Collectif Ultras Paris", annonce L'Equipe

Autour du PSG

En soutenant ses Ultras, le PSG est entré en conflit avec la préfecture de police

Il y a deux semaines, Le Collectif Ultras Paris avait mis la pression sur le Paris Saint Germain, lors du match face à l’AS Monaco, afin que les supporters indésirables puissent faire leur retour. La direction francilienne avait finalement cédé aux demandes. Parallèlement, elle s’est exposée au courroux de la préfecture de Police de Paris. 

Dans son édition du jour, le journal L’Equipe explique la manière dont le club de la capitale s’est opposé à la préfecture de police s’agissant de la venue de certains supporters ultras au sein du Parc des Princes. En effet, lors du dernier match de la 22e journée de Ligue 1, le PSG recevait l’AS Monaco. Ne désirant pas se priver du soutient appuyé du CUP, la direction francilienne a laissé entrer les membres gérants ce groupe dont Romain Mabille, fiché comme supporter violent.

« Les dirigeants parisiens ont préféré bafouer leurs accords avec la préfecture de police plutôt que de risquer un boycott des ultras pour la réception de Monaco. Une décision lourde de conséquences. Le PSG a cédé devant ses supporters, comme il l’a fait avec son attaquant Jesé, prêté finalement à Las Palmas. Une décision qui a fait bondir en haut lieu, comme en atteste un courrier de la préfecture adressé à Jean-Claude Blanc juste avant la réception de Monaco. »

Le club a pris un risque en soutenant les Ultras face à la préfecture de police, il faudra que tout se passe bien.

Bannis depuis l’instauration du plan Leproux, mis en place après la mort de Yann Lorence en marge d’un PSG-OM en 2010, les Ultras ont été autorisés à revenir au Parc des Princes en octobre dernier. Un retour très encadré, qui avait même débouché sur un déplacement à Bâle en Ligue des champions un mois plus tard. Une situation qui tendait progressivement à s’apaiser. Le courrier de la préfecture de police semble désormais menacer la situation, voire très fortement la compromettre.

« Enfin, vous évoquez désormais la probabilité de faire entrer M. Mabille et tous les ex-supporters violents en tribune Auteuil (…) Je considère à titre personnel que cela mettrait également fin au climat de confiance et de responsabilité qui a prévalu jusqu’à présent dans nos échanges. En tout état de cause, la préfecture de police ne pourra pas cautionner cette mise devant le fait accompli. »

Le retour des ultras au Parc des Princes reste un sujet éminemment sensible. En témoigne l’affrontement  entre supporters parisiens sur une aire d’autoroute en marge du déplacement à Rennes, pour le compte de la 20e journée de Ligue 1. Dans les faits, deux bus de supporters, en transit pour rejoindre l’Ile-et-Vilaine, se sont retrouvés sur la même aire d’autoroute et la situation a dégénéré. L’affrontement opposait des membres du CUP basé dans le virage Auteuil, à des anciens de la tribune Boulogne, Fire Birds.

« Outre la dégradation significative de ses relations avec les pouvoirs publics, le PSG prend un risque notable. En effet, le sujet des ultras reste sensible. Et les incidents, le 14 janvier, sur une aire d’autoroute entre sympathisants des virages Auteuil et Boulogne, rappellent que les tensions sont loin d’être apaisées. »

Si la direction francilienne n’a pas officiellement répondu par l’intermédiaire de l’un de ses représentants, la situation mérite que l’on si intéresse activement. L’avenir immédiat du CUP au sein du stade pourrait être directement menacé par les pouvoirs publics.

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