Salomon « C’est sain que les joueurs aient pris la parole, c’est sain qu’Emery ait écouté »

Depuis cette « fameuse » réunion entre Unai Emery et les cadres du Paris Saint-Germain évoquée par L’Equipe, les spécialistes sont partagés. Certains pensent qu’Emery s’est « renié » tandis que d’autres apprécient ce geste. Bruno Salomon fait partie de ces derniers. Le journaliste s’est exprimé sur France Bleu concernant cette fameuse réunion afin d’expliquer en quoi elle n’était que bénéfique.

« Le dialogue c’est important. Au PSG, le dialogue est au cœur de la saison. La direction a renoué le dialogue avec ses ultras, au cœur du vestiaire il y a eu un dialogue constructif. Retour en arrière, le 23 septembre le PSG perd à Toulouse 2-0, les joueurs semblent perdus sur le terrain, aucun esprit collectif, bref un gros raté qui a eu le mérite d’installer une grosse discussion entre joueurs, puis avec leur coach. La tactique d’Emery était trop aux antipodes de celle de Blanc.

Pourquoi ne pas rejouer en 4-3-3 mais en version Emery ? Possession de balle à la Laurent Blanc par séquence, couplée à de l’agressivité à la perte de balle, et un pressing haut, plus des attaques rapides. Cela nous donne le PSG de samedi. Unai Emery a entendu la requête de ses hommes, et comme par hasard, cela a fonctionné. D’où l’utilité du dialogue. C’est sain que les joueurs aient pris la parole, c’est sain qu’Emery ait écouté. Moi, ce que j’ai vu face à Bordeaux me laisse dire que si le PSG joue tout le temps comme ça, avec une variété dans le jeu, il sera très vite injouable. L’adversaire ne sait pas quoi faire sur le terrain. Dialoguons, dialoguons ! »

Il est important dans une équipe que les cadres aient une discussion avec l’entraîneur. C’est une chose normale. En écoutant ses joueurs, l’entraîneur peut voir ce dont ils ont besoin et eux peuvent mieux comprendre ce que le coach souhaite.

Pour ce qui est du PSG d’Emery, il s’est peut-être tourné un peu plus vers la possession de balle, du moins sur le fait de faire tourner un peu plus bas avant d’attaque. Mais il a aussi pu mettre sa touche avec le pressing intense, des latéraux très haut et un avant-centre qui reste toujours proche de la surface. Des choses que le PSG ne faisait pas vraiment sous l’ère Blanc.

Et on peut se douter que les cadres du PSG et Emery auront d’autres discussions, certainement avec des sujets un peu différents. Et ce sera toujours une bonne chose, même si les journalistes tentent d’en faire une affaire grave.