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Roustan voit deux effectifs supérieurs à celui du PSG en LDC et un "équilibre" qui manque

Autour du PSG

Roustan évoque le « traumatisme » du PSG quand ils perdent le fil du match

Didier Roustan, journaliste, a essayé de comprendre, dans son podcast Roustan Foot, les raisons de l’échec du Paris Saint-Germain, 3-1, contre le Real Madrid en 8es de finale retour de la Ligue des Champions. Selon lui, c’est avant tout un « traumatisme » qui hante le PSG au moment où les choses ne se passent pas bien. Il évoque la remontada (6-1) contre le FC Barcelone en 2017, comme point de départ et n’hésite pas à critiquer les médias et journalistes français qui n’ont pas fait preuve de discernement au regard des événements de ce match qui a assommé les Parisiens. Il aurait souhaité plus de soutien comme pour leur demander d’aller de l’avant et ainsi d’effacer le trauma de cette lourde défaite.

Roustan « C’est quelque chose de post-traumatique »

« C’est une maladie, ce n’est pas une histoire de couilles. Il faut que les supporters du PSG le comprennent. Quand il y a le but égalisateur de Benzema, plus le fait que le but soit ridicule, les joueurs du PSG se liquéfient, les vieux démons ressortent et la peur est au rendez-vous. Tout le monde se dit qu’ils sont encore qualifiés, mais c’est une peur panique et tu ne peux rien y faire, tu ne peux pas te raisonner parce que c’est trop ancré en toi comme certaines phobies. C’est un traumatisme. C’est quelque chose de post-traumatique. »

Le PSG est malade, trop de fois les mêmes scénarios sont apparus. Il faut savoir le dire pour mieux se remettre en question. La peur vient d’un trauma et la perte de moyen affichée contre Madrid est sidérante, comme les joueurs l’ont été pendant une demi-heure. Il faut rebondir, mais les vieux démons ressurgissent dans les moments les plus tendus. C’est aussi peut-être le point de départ du travail que doit effectuer le club pour tenter de s’en sortir. Parce qu’à Madrid, tout n’a pas été mauvais loin de là. 

À la mi-temps, la confiance envahissait largement les plateaux de télévision et tout le monde s’accordait à dire que Paris allait passer. Puis il y a eu cette chute au niveau mental qui a tout changé. Mais les médias sont restés sur le jeu du PSG, ont encensé les Madrilènes. Tout n’est pas noir ou blanc, il faut travailler sur les failles, mais reconnaître les bonnes choses, ce que les médias ne font pas. C’est devenu tellement facile de taper sur le PSG.

Roustan « Le traumatisme aurait pu être atténué par certains articles, mais ils en ont pris plein la gueule »

Et je trouve qu’il y a une part de responsabilité pour nous les journalistes français. Parce qu’après le 6-1 à Barcelone, on a manqué de réflexion, d’empathie et de générosité compte tenu des circonstances si spéciales de la soirée. L’arbitrage a été cité dans tous les pays en disant que c’était un scandale absolu. Mais nous, il a fallu du temps pour qu’on le précise. (…) Et ça, on ne l’a pas signalé. On n’a fait que culpabiliser les joueurs, on les a jetés à la rue. Le traumatisme aurait pu être atténué par certains articles, mais ils en ont pris plein la gueule. »

Les médias ? Parlons-en. Roustan évoque le manque de soutien de l’ensemble des médias et de la presse après la terrible remontada contre le FC Barcelone en 2017. Le PSG avait ébloui à l’aller, avant de connaître un match compliqué au retour. Mais il ne faut pas oublier que si on fait une photographie de cette période, c’est 90 minutes totalement pour le PSG et une rencontre maîtrisée par le FC Barcelone, mais ce qui fait la différence entre le grand match aller du PSG et le match retour du FC Barcelone, c’est l’arbitrage au Camp Nou. Jugé désastreux par toutes les presses étrangères. 

Roustan rappelle qu’en France l’accent avait été mis sur la terrible prestation du PSG. Mais sur l’ensemble des deux matchs, le club de la capitale aurait dû se qualifier selon les lois du football et les règles du jeu. Cela aurait tout changé dans le trauma actuel. Parce que le PSG sait que cela peut arriver même avec un coup de pouce de l’arbitrage. Il est temps de faire corps avec ce PSG et reconnaître que les dix dernières années ne sont pas qu’un échec. Il faut travailler les points faibles et avancer. Mais pas tout jeter.

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