Autour du PSG
Roustan craint que Ramos soit moins protégé au PSG qu’au Real Madrid
Didier Roustan, journaliste, s’est exprimé dans L’Équipe du Soir, sur l’arrivée de Sergio Ramos, défenseur de 35 ans, au Paris Saint-Germain. S’il ne semble pas se faire de soucis pour l’Espagnol sur le plan physique, son agressivité pourra par contre se retourner contre lui en Ligue 1, et même en Ligue des Champions. Pour Roustan, Sergio Ramos était protégé par le corps arbitral quand il avait le maillot du Real Madrid. À Paris, le traitement pourrait être différent.
Roustan « Avec le Real Madrid, il était protégé, et notamment en Ligue des Champions »
« Physiquement, normalement, ça devrait coller. Mais j’ai un doute par rapport au Ramos qui file des coups. Avec le Real Madrid, il était protégé, et notamment en Ligue des Champions, parce que c’est là qu’on va l’attendre et tu le prends pour ça, tu ne le prends pas pour le championnat. Avec le PSG, il n’aura pas la même protection donc on va voir comment il fait.
Roustan « tu ne verras pas le même Ramos. »
Il est intelligent, il va s’adapter de toute manière, mais tu ne verras pas le même Ramos. Parce que c’est quand même plus facile quand tu arraches un mec alors que tu arrives avec un mètre de retard, et que comme tu as le maillot du Real Madrid, il faut que tu fasses trois fois cette faute pour avoir un carton jaune, là où tu flirterais avec le rouge si tu avais le maillot du PSG. », relayés par Top mercato.
C’est vrai que les polémiques entourant l’arbitrage et le Real Madrid sont légion. Peut-être aussi que les arbitres sanctionnent un peu moins fort lorsque c’est le capitaine du Real Madrid qui est pris en faute, mais en Ligue 1, on peut aussi parfois voir ce phénomène avec le PSG. En Ligue des Champions, la sévérité du corps arbitral est plus grande. Après, on n’est jamais à l’abri de « faveur » pour les uns ou pour les autres. Mais Sergio Ramos est déjà un champion des cartons jaunes (261 en 901 matchs) et des cartons rouges (26). C’est dans son ADN, son agressivité n’est plus à démontrer. L’Espagnol devra peut-être apprendre à dompter les arbitres en France et ne pas franchir certaines limites, mais dans le fond, le joueur restera le même, prêt à tout donner.
Parfois, il franchira la ligne. Mais dans son agressivité il va aussi motiver toute l’équipe à se battre, à ne rien lâcher. Il reste plus qu’à trouver une forme d’équilibre pour ne pas commettre des fautes que l’on ne veut pas voir sur des terrains de football. Ramos est un esthète du football, bon, gracieux et assez fin techniquement, mais il peut aussi sortir les crocs et montrer un autre visage, parfois en fautant, mais aussi parfois en marquant un but primordial à la dernière minute d’un match. On ne devient pas une légende sans une part d’ombre, il n’y a qu’à voir un joueur comme Zinédine Zidane pour s’en convaincre.