Riolo distribue ses bons et mauvais points aux joueurs du PSG

Après le carton de l’AS Monaco contre l’OGC Nice samedi en fin d’après-midi, le Paris Saint Germain n’avait pas d’autre choix que de battre Dijon pour rester au contact du club de la principauté. Malgré un début de match poussif marqué par des pertes de balle très risquée des latéraux défensifs, la nonchalance prononcée d’Adrien Rabiot, le club francilien s’est finalement imposé en Bourgogne (3-1).

En grande difficulté sur le terrain de Dijon, Serge Aurier et Layvin Kurzawa n’ont pas affiché leur meilleur visage. Une tête en retrait mal assurée pour le premier, au bout de neuf secondes de jeu, une relance hasardeuse à destination de l’adversaire pour l’autre dès la sixième minute de la rencontre. Deux actions qui symbolisent hélas le manque de rigueur des deux hommes, décevants malgré la victoire de leur équipe. Dans son édito sur RMC, Daniel Riolo en a profité pour tailler en pièce les deux latéraux du club de la capitale.

Kurzawa et Aurier « ont livré un match horrible »

« Les performances, les progrès de Benjamin Mendy, pourraient inspirer, peut-être, les deux latéraux du PSG. A Dijon, les « titulaires » étaient alignés. Aurier, Kurzawa, la doublette « magique ». Pertes de balle, mauvais placements, duels perdus, les deux ont livré un match horrible. C’est comme ça depuis des semaines, mais j’entends toujours que ce sont des cracks. Les deux ont pourtant tout ce qu’il faut.

Le fameux « potentiel » est là ! Ils peuvent faire des gros matches, ils l’ont fait ! Mais là, ce qu’on voit, c’est tout le contraire. Au niveau d’exigence que doit imposer le PSG, tu peux rater un match, mais afficher un niveau de jeu minimum. Eux, dans la plupart de leurs matches cette année, sont passés en-dessous. »

Dans l’ensemble Adrien Rabiot n’a pas réalisé une prestation catastrophique. Le milieu de terrain parisien a ressorti les ballons. Mais il est pleinement fautif sur l’égalisation dijonnaise. Trop facile, inconstant, l’international français s’est fait prendre le ballon par Pierre Lees-Melou qui est parti offrir une passe décisive à Julio Tavares. Une erreur que le jeune Parisien ne devra sûrement pas refaire face au FC Barcelone, dans dix jours. Il ne faudrait pas que les prestations parfois hésitantes du milieu de terrain pénalise son équipe.

Rabiot « ne peut pas livrer un match avec autant de suffisance ! »

« A Dijon, dans un mauvais match du PSG, on a aussi vu le 3^e larron de la bande, Rabiot, jouer à l’envers. Lui, plus que les deux autres, a tout pour devenir un grand joueur. Mais il ne peut pas livrer un match avec autant de suffisance ! J’en reviens au degré d’exigence que doit avoir ce club. Paris ne peut pas prétendre aller plus loin en Ligue des champions avec des joueurs peu fiables voire fantasques. Le PSG va défier le Barça en lançant la pièce ? Alors, ils vont être bons ou pas aujourd’hui ? »

En grande difficulté lors de la rencontre, le PSG a fini par l’emporter grâce notamment aux bonnes entrées en jeu d’Hatem Ben Arfa t de Gonçalo Guedes en seconde période. Des choix payants de la part d’Unai Emery, alors que l’équipe francilienne avait du mal à trouver la bonne formule pendant plus d’une heure. Daniel Riolo a tenu à rendre hommage au Basque pour ses changements opportuns et payants.

« Tenu en échec par un Dijon bon et joueur, 1-1, le PSG a profité des changements du coach pour faire basculer le résultat du bon côté (1-3). On peut féliciter Emery pour avoir fait rentrer Ben Arfa et Guedes. L’ex-Niçois a d’ailleurs été très bon. »

Si le système en 4-3-3 a fait ses preuves en Ligue 1 durant les trois ans de l’ère Laurent Blanc au PSG, il ne semble pas convaincre le journaliste de RMC. L’entraîneur français qui avait repris le flambeau de l’Italien Carlo Ancelotti en 2013, a certes donné des idées à Unai Emery. Mais Riolo estime que le technicien basque devrait aller plus loin en abandonnant ce système.

« A la poubelle le 4-3-3! Allez change tout Unai! »

« Des matches comme ça, vous vous souvenez quand même que le PSG en a gagné beaucoup ces dernières saisons. Sous Ancelotti et deux ans sous Blanc. On parlait de la fameuse nonchalance du PSG. Elle existe encore. Alors si Emery n’empêche pas son équipe d’être parfois moins impliquée, il doit absolument la changer dans son allure générale. Tout est prêt, tout le monde attend, il faut foncer ! 

A la poubelle le 4-3-3 ! Allez, change tout Unai ! Ce schéma n’a jamais été le bon. Jamais. Ça a toujours été un leurre entretenu par les succès évidents en L1. Cavani a besoin d’un joueur derrière lui. Et les joueurs de côté ont besoin que le ballon arrive plus vite sans tourner au milieu mille fois avant ! »

Finalement, Le PSG peut oublier le contenu de son match, sur la pelouse de Dijon et regarder uniquement le score (1-3). Cela lui éviterait de cogiter. Car les Parisiens ont fait jeu égal avec le promu dijonnais. Des lacunes inquiétantes sont apparues au grand jour et instillent davantage le doute lorsqu’il s’agira d’affronter une équipe froide et réaliste comme le FC Barcelone, en Ligue des Champions.