Autour du PSG
Revue de presse (spécial So Foot Club) #3 – A la fin : la déception – Paroles de supporters
Alors que nous avons lancé la rubrique, revue de presse, c’est au tour d’une édition spéciale, en 4 parties, consacré au grand dossier de So Foot Club, sur le Paris Saint-Germain. Dans cette troisième partie, c’est la parole des supporters qui est à l’honneur. Si Paris est une grande équipe européenne, elle sacralise les déceptions quand rien ne va, mais les supporters ne sont pas dupes, le club est plus performant et au final, il y a plus de joie.
La saison 2021/2022 – La déception
Les supporters ont montré leur mécontentement au lendemain de la défaite contre le Real Madrid. So Foot Club revient sur les 11 dernières années. Entre joie et déception, il s’est passé beaucoup de choses. Les supporters ont conscience de ce qu’ils ont aujourd’hui avec QSI mais vivent mal parfois la direction qu’a pris le club, notamment au niveau markéting.
Cette saison a été laborieuse à bien des égards. Un effectif XXL accompagnait un Mauricio Pochettino prêt à faire entre le PSG dans une nouvelle ère, puis plus rien. Les lumières se sont éteintes et les supporters n’ont pas apprécié. Mais il faut être honnête et Damien Dole, supporter, a raison, c’est très certainement la saison la moins plaisante à tous les niveaux depuis l’arrivée de QSI. Le titre de Champion de France ne peut pas faire oublier le désastre dans le jeu proposé et dans les attitudes.
Regard sur l’ère QSI
La déception est palpable chez les supporters qui attendent bien plus de la part du PSG actuel. Les supporters en ont marre de ces recrutements de stars sans projet sportif et la colère actuellement dans les travées du Parc des Princes marque indéniablement une rupture claire et précise. Mais tout le monde n’est pas aussi déçu. Il y a l’image que le club renvoie, mais surtout le manque de considération de ce qu’il s’est passé avant 2011. Mais il ne faut pas oublier que la décennie avant QSI a été terrible pour le club et qu’un investisseur qui arrive a forcément été une bonne chose pour le PSG.
Maintenant, il faut trouver l’équilibre. Parce qu’on se plaint du côté marketing, mais c’est la seule façon de mettre le PSG sur la même ligne que tous les grands clubs européens. Ce n’est pas forcément bien, mais une fois ce postulat passé, il faut faire un choix. Être un club moyen/bon qui se bat pour les miettes, mais où l’émotion serait plus forte ou être un club qui peut rivaliser avec les autres. Parce qu’une chose est certaine, il y a les grands clubs et les autres pour les plus grandes compétitions.
Le symbole de l’ère QSI
Leonardo et Nasser Al-Khelaïfi, Marquinhos ou encore Zlatan Ibrahimovic, les supporters ont évoqué leur symbole des 11 dernières années. On aurait pu rajouter Kylian Mbappé, pour le côté performance ou encore Neymar/Messi pour le côté star décevante. Mais est était inévitable de voir le duo Nasser/Leonardo. Ils ont bâti ce PSG là. Ils se sont quittés puis se sont retrouvés et on leur doit la signature de grands joueurs qui ont profondément fait passer le PSG dans une autre dimension. Pour le côté grandeur, Ibrahimovic est certainement le joueur arrivé qui a le plus bouleversé le club. Entre exigence, caractère et talent, il a permis au PSG de franchi les étapes de manière très rapide.
Pas toujours aimé, il est tout de même considéré comme un élément clef des 11 dernières années. Avec lui, il se passait toujours quelque chose et il a aussi apporté une chose précieuse dans le vestiaire : la culture du travail et la haine de la défaite. Mais bien évidemment, Marquinhos est aussi un de ceux qui ont fait ce PSG. Il est presque là depuis le début, il avait 19 ans, il est désormais capitaine et clame haut et fort son amour pour Paris (chose que Zlatan n’a jamais faite). Marquinhos, c’est celui qui soude les nostalgiques sur ce que pourrait devenir le projet parisien. Ambitieux où le PSG signifie quelque chose de fort.
Le PSG ? C’était mieux avant ?
Il y a de tout. Mais globalement, les supporters ont conscience de ce qu’ils ont et de ce qu’ils avaient avant. Il y a moins de suspense, mais des batailles en Ligue des Champions en plus. L’exigence a passé un cap, mais les supporters ne veulent pas revivre ce qu’il y avait la décennie avant l’arrivée du Qatar. Beaucoup de souffrance, d’humiliation et personne n’aime jouer le maintien. Mais aujourd’hui, les compétitions en France sont banalisées, les émotions se font plus rares (ou sont plus courtes).
La faute à l’absence de concurrence entre le colossal PSG et le reste de la troupe en France. Il n’y a qu’à voir le nombre de titres gagnés par le PSG sur la période, 28 sur les 40 possibles. En plus, le premier titre n’est arrivé qu’en 2013. Donc, depuis cette date, on est encore dans des standards plus élevés. On comprend donc la banalisation des titres, mais il ne faut pas oublier que tout a une fin et il est toujours intéressant de profiter de ce que l’on a. On ne sait jamais quand ça va s’arrêter.