Autour du PSG
Revue de presse : Montpellier/PSG, Donnarumma futur numéro 1 et Paris qui ne recrute pas en Ligue 1
Dans cette revue de presse, Gianluigi Donnarumma, serait conservé par Paris, avec un point sur les gardiens à Paris et leur avenir. Le match à venir contre Montpellier sans Neymar et Kimpembe. L’Équipe et Le Parisien proposent leurs équipes probables. Le Parisien, s’interroge aussi pourquoi le PSG n’achète pas plus en Ligue 1 et fait le point sur les bonnes affaires. Enfin, une interview de Leonardo Jardim est proposée et l’ancien entraîneur de Monaco avoue sa déception sur la saison du PSG.
Les deux gardiens ont fait part de leurs velléités pour la saison prochaine. Un changement de management est acté et il devrait bien y avoir une hiérarchie claire. La saison a été rude pour les deux gardiens, ne savants pas trop quand ils joueraient. Ils s’en sont bien sortis. On aurait pu toutefois espérer mieux. On a vu les deux gardiens se rater par moments. De quoi poser les bonnes questions : lequel des deux faut-il garder. Pour L’Équipe pas de doute.
Alors ce serait Donnarumma qui serait choisi. Cela semble être évident, il a 23 ans, il est jeune, meilleur buteur de l’Euro et représente l’avenir. C’est triste pour Navas si c’est le cas, mais l’Italien a été recruté pour tenir les cages parisiennes les 4 prochaines saisons. Le club n’a pas encore communiqué, la saison n’est pas finie. Mais on le saura très vite. L’expérience ou la fougue de la jeunesse ?
Toute la question réside dans la capacité du PSG à vendre ses gardiens « indésirables ». Aréola est encore sous contrat avec Paris, tout comme Marcin Bulka et Sergio Rico. Si on rajoute Keylor Navas, ce sont 4 gardiens qui pourraient s’en aller, laissant le champ libre à Donnarumma.
Mais qui pour être numéro 2 ? Il reste Denis Franchi, jeune de 18 ans, peut-être encore un peu tendre. Où peut-être que le club parisien va tenter un coup pour faire venir un numéro 2 de métier. Quand on voit le nombre de gardiens sous contrat, il y a peut-être moyen de faire avec ce que le club a sous la main.
Ce samedi se déroule l’avant-dernière journée de Ligue 1, le PSG se déplace à la Mosson pour jouer contre Montpellier, 13e. Dans une mauvaise passe, les hommes d’Olivier Dall’Oglio espèrent obtenir un beau résultat. Du côté de Paris, pas de surprise dans le 11 annoncé par L’Équipe. En raison de l’absence pour suspension de Presnel Kimpembe et de Neymar, c’est un 343 qui pourrait être mis en place.
Sergio Ramos remplacerait Kimpembe et Angel Di Maria serait lui à la place de Neymar et la surprise du chef pourrait selon le quotidien sportif, être la présence de Thilo Kehrer en défense. Du côté de Montpellier, exit Savanier, Sakho, Wahi, Cabella, cela fait beaucoup de bons joueurs qui ne seront pas là. Ce match ne promet pas de grandes choses, mais on peut encore être surpris. Paris est largement favori et va devoir relever la tête après 3 nuls d’affilée.
C’est une statistique terrible qui montre toutes les difficultés du PSG en déplacement. Alors que l’équipe reste sur trois matchs nuls d’affilée, c’est la défense qui inquiète loin du Parc des Princes. On est sur le pire bilan depuis l’arrivée de QSI. Il reste deux matchs aux Parisiens pour tenter de n’encaisser aucun but.
Mais ce match contre Montpellier est le dernier à l’extérieur, alors c’est l’ultime rendez-vous pour tenter de repartir avec un clean sheet. Si le PSG peut en rester à 24 buts encaissés à l’extérieur, on ne va pas se plaindre. À moins que Pochettino n’ait décidé d’ouvrir les vannes pour aller chercher un nouveau record négatif.
C’est la petite nouvelle un peu triste. Alors qu’il fait son retour en Ligue 1 avec le club héraultais, Mamadou Sakho, ancien capitaine du PSG, ne sera pas de la fête. Le français est un ancien titi et il aime son club formateur. Cela aurait été intéressant de le voir jouer dans ce match contre son ancienne équipe, avec l’émotion qui va avec. Mais les blessures ne l’épargnent pas.
Le marché français est une zone obscure pour le PSG. Il y a de bons joueurs, mais Paris n’arrive pas à créer une dynamique positive avec les clubs de l’élite. Le PSG est la locomotive de la Ligue 1 et les autres clubs veulent profiter de la manne financière parisienne. Le club a tenté des coups, mais on sent qu’il y a des barrières compliquées à franchir.
Paris ne veut plus surpayer, pourtant les clubs de Ligue 1 martèlent que les Parisiens, ne font pas vivre le marché des transferts français. Les clubs demandent plus à Paris qu’à quiconque d’autre et si le PSG ne fait pas affaire avec eux, c’est des critiques qui s’abattent. On ne peut pas vouloir le beurre et l’argent du beurre. À des prix raisonnables, le PSG aurait tenté plus de coups.
On se souvient des prix exigés pour Fabinho, ou encore Tanguy Ndombélé. Monaco et Lyon étaient vendeurs, mais avaient fixé un tarif PSG. Le club de la capitale s’est alors détourné de ces options. Paris ne veut pas surpayer et de l’autre côté, on justifie ces exigences par le fait de ne pas vouloir s’affaiblir pour nourrir le principal concurrent direct. Les clubs préfèrent vendre moins cher à l’étranger. Les clubs de l’élite, veulent que le PSG participe plus sur le marché français et l’importance des fonds détenus par QSI pousse les présidents de Ligue 1 à se montrer gourmand.
Une pratique logique dans le football capitaliste, mais le PSG a décidé de ne pas participer à cette surenchère. Après, les clubs de Ligue 1 se plaignent que Paris n’ait pas investi dans l’un de leurs joueurs. Ce serait si simple de bénéficier de la générosité du PSG. Mais dans le football, il y a des règles, un marché et Paris, longtemps suivi par le gendarme financier, n’avait que peu de latitude pour s’exprimer. Ceci explique peut-être cela.
De plus, les jeunes pépites françaises semblent vouloir partir tôt à l’étranger. C’est un fait, il est plus difficile de retenir les bons joueurs. Peut-être à cause du niveau de la Ligue 1, mais surtout parce que les clubs en demande trop au PSG. À Paris, il n’est pas facile de s’imposer. Il faudrait renouer le dialogue pour des décisions plus solidaires de la Ligue 1. Le PSG a montré son altruisme à plusieurs moments clef, notamment avec le CVC.
Mais Paris ne joue pas avec les finances des autres clubs, son but est aussi d’avoir une Ligue 1 forte. Parce que la majorité des revenus vient des droits télés et pour augmenter la facture, il faut attirer et donc avoir un championnat compétitif. Peut-être que les clubs vont se rappeler qu’il est peut-être dans leur intérêt aussi de privilégier le PSG quand il s’agit de vendre. Si on regarde en Allemagne, les bons joueurs passent très souvent par le Bayern Munich. Pourquoi pas en France ?
Cela fait peu à se mettre sous la dent. Mais c’est une réalité. Les torts sont partagés et le PSG n’y peut pas grand-chose avec des clubs qui fixent des prix exorbitants. D’un autre côté, le PSG a surpayé des joueurs à l’étranger, pourquoi pas en Ligue 1 ? Il serait peut-être temps de reprendre le dialogue, surtout que le PSG a besoin de joueurs formés en France pour la liste de la Ligue des Champions.
Dans la liste des coups réalisés par le PSG sur le marché français, on retrouve tout de même deux joueurs qui ont marqué plus que d’autres l’histoire récente du PSG : Mbappé et Matuidi. Pour le reste, c’est des seconds choix.
Il reste des bons joueurs en Ligue 1. Aurélien Tchouaméni, Lucas Paqueta, Jonathan Clauss et d’autres encore. Mais le premier semble privilégier l’étranger (comme souvent, pour les joueurs, quand ils partent de leur club, le PSG n’est pas toujours une option. Pour Paqueta, c’est différent, va-t-il partir ? Cela n’est pas évident. Clauss est lui aussi une belle alternative, mais le PSG ne semble pas s’être positionné sur ce dossier, on peut se demander pourquoi au regard du talent du joueur.
À la différence de L’Équipe qui mise sur un 343, Le Parisien ne prend pas de risque. Un 433 serait proposé par Pochettino et les joueurs suspendus seraient remplacés numériquement. On ne s’attend pas à la révolution de Pochettino, on a passé ce stade-là et Le Parisien semble ne plus y croire aussi. Quoiqu’il en soit, il y aura du beau monde et de quoi faire un gros match. Enfin, si les joueurs le décident.
Tout le monde attendait plus de Paris, mais Pochettino n’a pas trouvé la recette et n’a pas été aidé par ses joueurs. Jardim connaît bien la Ligue 1 pour l’avoir remporté au nez et à la barbe du club parisien, pourtant largement favori. Pour Jardim, il y a un constat d’échec. Une seule finale de Ligue des Champions ? Au regard des investissements, cela parait être trop peu. Le club doit envisager de chambouler un peu ses habitudes qui ne fonctionnent plus, mettre plus de cadre et trouver la personne idoine pour encadrer ce groupe parfois capricieux et toujours très difficile à manager.
Le niveau de la Ligue 1 ne peut être tenu responsable des échecs parisiens. Il y avait de la place pour faire mieux en 2017 contre Barcelone, mais aussi contre Madrid en 2018 et contre Manchester United en 2019. Cette saison, le PSG a marché sur le Real Madrid durant au moins 150 minutes. Les échecs ne viennent pas de la supposée faiblesse de la Ligue 1. Il faut mieux se tourner vers ce qu’il se passe en interne au PSG où les dirigeants n’adoptent pas toujours la bonne attitude avec ses joueurs : absence de cadre, privilèges et surtout une très grande pression mise sur une victoire finale en Ligue des Champions.