Rami: Emery « La priorité pour lui, c’est l’équipe et le club…tu mérites, tu joues »

Adil Rami, défenseur de 31 ans du FC Séville et de l’Equipe de France, a été sous les ordres d’Unai Emery la saison passée. Interrogé par RMC, il donne son avis sur le coach du Paris Saint-Germain et son début difficile ainsi que sa méthode.

« Je suis Paris aujourd’hui. C’est vrai que c’est délicat et difficile. C’est l’adaptation, le championnat de France par rapport à l’Espagne, c’est totalement différent. Passer comme Jorge Sampaoli du Chili à Séville, ça reste similaire. C’est tout vers l’avant, pressing haut. En France, encore plus avec le PSG, ce sont des blocs bas, il faut trouver la faille, être patient. C’est plus compliqué pour le coach. Il faut du temps, connaître le championnat et les joueurs.

Il a eu des grands joueurs à Valence, à Séville aussi. Paris, c’est encore un autre calibre. Il n’a pas de chouchou. Le plus important c’est de courir, de transpirer pour tes coéquipiers. Si tu baisses les bras, que tu as le melon à un moment donné, que tu te crois déjà arrivé, lui est là pour te remettre en place. La priorité pour lui, c’est l’équipe et le club. Parfois, ça peut choquer quelques-uns. Il n’a peur de personne. Tu mérites, tu joues. »

Rami n’est donc ni surpris ni inquiet des débuts d’Emery au PSG. Il était évident qu’il faudrait un temps d’adaptation pour tous. Le coach doit apprendre à connaître ses joueurs et surtout des adversaires très différents de ce qu’il a souvent affronté en Espagne. Avec notamment des mentalités qui diffèrent largement. Surtout qu’avec Paris en Ligue 1, Emery est toujours du côté du favori.

Il faut aussi que ses nouveaux joueurs apprennent sa philosophie. Que ce soit pour la gestion du groupe, l’exigence à l’entraînement ou les consignes en matchs. Et cela ne se fait pas en quelques semaines, surtout que certains changements sont assez violents par rapport aux méthodes de son prédécesseur Laurent Blanc.

Mais Paris a tout déjà réussit des choses et on peut penser qu’Emery va réussir à faire progresser l’équipe. Il y a toujours des impatients et des critiques, certaines de ces dernières étant justifiées puisque le PSG est loin d’être parfait en ce début de saison, mais il est normal que le coach ait besoin de temps. Il faut donc savoir attendre un peu. Et ce n’est pas comme si le début de saison parisien était catastrophique.