Ce mercredi, le Paris Saint-Germain le FC Bâle dans le cadre de la 3e journée de la phase de groupes de la Ligue des Champions. Comme pour chaque match des Parisiens à domicile, nous vous proposons de revire ce match depuis les tribunes du Parc des Princes.

Peut-être que le PSG déçoit un peu les supporters, que le FC Bâle

ne passionne pas ou que le froid pousse le public à attendre un peu avant de venir en tribune, ce qui est clair c’est que lors de notre arrivée à 20h05, le Parc est loin d’être plein. Il est même plus proche du vide. Pour la réception d’Arsenal, qui se jouait dans les mêmes conditions à part qu’il faisait un peu plus chaud, les tribunes étaient un peu plus remplies à la même heure.

Le Parc a mis du temps à se remplir, mais s’est finalement bien fait entendre

Cela n’empêche pas les supporters d’accueillir chaleureusement les joueurs, notamment grâce à la belle surprise de la soirée: le Collectif Ultras Paris, grâce à des discussions qui ont avancé discrètement, ne boycotte pas la rencontre. Et en plus d’occuper un peu des tribunes qui peinent à se remplir pendant l’échauffement, les Ultras donnent de la voix et commencent à mettre un peu d’ambiance. Une préparation du match qui est maintenant classique pour les joueurs, exercices physiques et d’appuis en étant alignés près de la touche, exercice de passes par deux (des duos que l’on retrouve en match), possession de balle, frappes enchaînées et quelques coup-francs. L’ambiance monte petit à petit, sans que ce soit particulièrement remarquable.

A l’approche du coup d’envoi, les tribunes commencent à être plutôt remplies (mais tous les sièges ne seront pas occupés pour ce match) et la composition d’équipe du PSG est joliment scandée. D’ailleurs, il est difficile d’établir les vainqueurs du scandomètre (force avec laquelle les noms des joueurs sont criés). Il semble y avoir un léger avantage à Verratti et Matuidi parmi les titulaires. On note surtout que Jesé est le grand perdant chez les remplaçants. Il n’est pas sifflé, mais il n’y a pas grand monde pour se réjouir de sa présence. Pour l’entrée des joueurs et la musique de Ligue des Champions, quasiment tout le monde est bien en place pour chanter (quelques personnes arriveront encore autour du coup d’envoi).

L’entame de match parisienne est un peu décevante sur le terrain. Le PSG peine à s’approcher du but des Suisses alors que ces derniers mettent la défense de la capitale en difficulté. Mais, contrairement à ce que l’on a pu vivre ces dernières années, cela n’empêche pas le Parc des Princes de chanter. Les encouragements ne faiblissent pas, en espérant que cela donne de la force aux joueurs et leur permette de prendre le dessus. Et l’ambiance, qui était déjà très bonne, s’emballe encore un peu plus avec l’ouverture du score de Di Maria. Les échanges entre les deux virages sont plutôt intenses. Et ils se lancent dans un « Ô Ville Lumière » que l’on entend bien, initié par la tribune Boulogne.

Le PSG domine sur la fin de mi-temps, même si ce n’est pas encore flamboyant. Et malgré des poteaux qui ont inquiété (sans jeter un froid dans le stade) durant la première période, la mi-temps est applaudie par les supporters parisiens. Comme c’est la Ligue des Champions, il n’y a là pas de jeux (toucher la barre transversale, le Challenge Orange), mais les résumés des mi-temps des matchs de la soirée sont diffusées sur les écrans du Parc. Comme toujours, les remplaçants parisiens sont à l’échauffement.

A la reprise du jeu, il n’y a qu’une minute de « calme », le temps que tout le monde revienne à sa place. Et l’ambiance reprend, toujours emmenée par des Ultras en forme. On regrette simplement que les tribunes Présidentielle et Paris ne suivent pas beaucoup ce soir (moins que lors de la première mi-temps contre Bordeaux). Peut-être que l’inquiétude coupe un peu la voix.

Ben Arfa particulièrement encouragé, les joueurs saluent les Tribunes Auteuil et Boulogne après le match.

On remarque ensuite que Ben Arfa part à l’échauffement en début de mi-temps, encouragé par les supporters proches de lui, et rapidement suivi par Jesé et Krychowiak. On notera que durant cet échauffement, les joueurs ont souvent les yeux rivés sur le terrain. Ben Arfa s’arrête même après une course (au lieu de revenir, comme le font les deux autres joueurs) afin de regarder un coup-franc dangereux en faveur du FC Bâle. Il se remet en route une fois le danger écarté.

Tout le monde est finalement libéré par le but de Lucas, qui termine tranquillement une belle action qui a amené un centre de Serge Aurier mal repoussé par la défense suisse. Plusieurs joueurs viennent féliciter le Brésilien en bas de la tribune Paris.

On note ensuite des applaudissements très fournis pour Lucas lors de sa sortie à la 80e minute, ainsi que pour Matuidi quelques minutes plus tard. La rentrée de Ben Arfa fait aussi du bruit, alors que le nom de Krychowiak est tout juste audible lorsqu’il prend la place du milieu parisien. De même pour Jesé quand il remplace Di Maria à la 85e minute. Ce dernier, qui sort en se plaignant de douleur au dos (cela fait même quelques minutes qu’il tentait des étirements) est lui très applaudi. Le premier dribble de Ben Arfa lance une clameur dans le Parc, qui est vite calmé par les pertes de balle faciles et parfois dangereuses de l’ancien niçois.

Les 10 dernières minutes du match sont aussi marquées par un esprit vers le Classico de dimanche.
Les derniers chants sont dédiés aux Marseillais, comme

si le Classico commençait déjà. De quoi montrer l’attente que suscite ce match et penser que l’ambiance sera belle. Toutefois, le match contre Bâle n’est pas encore terminé et Cavani est finalement récompensé de tous les efforts qu’il a fait dans ce match. Il obtient un penalty à quelques instants de la fin. Ben Arfa se dirige vers lui dans la surface et lui tape dans la main. On peut se demander s’il a essayé rapidement de pouvoir tirer ce  penalty mais est tombé sur une réponse claire du buteur parisien. Ce dernier se fait justice d’un tir puissant célébré par les supporters.

Le coup de sifflet final est bien sûr célébré, le speaker Michel Montana fait retentir le fameux « Ici c’est » auquel les supporters répondent en force « Paris! ». Et certains traînent même dans les tribunes pour chanter un peu et applaudir les joueurs. Ce qu’ils rendent bien en allant saluer les tribunes Auteuil (ou les Ultras chantent pour remercier les joueurs) et Boulogne. Une belle scène communion que l’on n’a presque jamais vu dans les années sans Ultras. Et cela a manqué. On peut espérer que se rapprochement entre les supporters et les joueurs donnera une force supplémentaire au PSG. En tout cas, cela fait du bien de voir le Parc chanter et encourager l’équipe, ainsi que de voir les joueurs remercier les supporters.