Autour du PSG
PSG – Van der Wiel, une remontée en puissance suffisante pour convaincre?
La rubrique lancée lors de la dernière trêve continue, un bilan des mois de compétitions entre la dernière et la présente va donc être dressé pour tous les joueurs de l’effectif du Paris Saint-Germain.
Gregory Van der Wiel, qui a poussé Christophe Jallet sur le blanc la saison dernière, était promis à une place de titulaire cette saison. Seulement, il a beaucoup déçu. A la dernière trêve, en mars, son départ semblait être la seule solution. Seulement, le constat est un peu plus compliqué aujourd’hui.
Après une trêve internationale fin mars où il avait été très décevant et confirmait sa méforme , qu’il traînait depuis sa blessure fin janvier et son retour le 11 février, Van der Wiel était remplaçant lors du Classico. Marquinhos, toujours convaincant, avait pris sa place dans le couloir droit. Un signe fort envoyé par Laurent Blanc. A ce moment-là, alors que Serge Aurier est sur le retour, on peut alors penser que le Néerlandais est parti pour passer beaucoup de temps sur le banc jusqu’à la fin de saison.
C’est un coup du sort, assez classique au PSG, qui lui permet de se relancer: une blessure. David Luiz est obligé de céder sa place à la 32e minute. Marquinhos passe dans l’axe et Van der Wiel prend le couloir droit. C’est le début d’une longue et difficile rédemption.
Son entrée contre l’OM n’est presque pas remarquée, et c’est déjà bien pour le Néerlandais. S’il n’a pas été très percutant offensivement, il n’est pas non plus catastrophique en défense et n’est pas fautif sur le second but de Gignac. Comparé aux derniers matchs de Van der Wiel, c’est déjà une belle performance.
Par contre, son match 3 jours plus tard en Coupe de France contre Saint-Etienne est très moyen. Le PSG gagne 4-1 et l’arrière droit n’a pas vraiment aidé. Toujours aussi décevant dans ses centres, il est fautif sur le but encaissé alors qu’il laisse Mollo faire une tête sur un coup-franc excentré. C’est lui qui est au « marquage » de l’attaquant ici bien seul pour ajuster son geste.
Il est ensuite mis au repos au niveau national afin d’être à 100% contre le Barça. Laurent Blanc n’a pas le choix, Aurier est suspendu, David Luiz revient tout juste de blessure et Thiago Silva s’est blessé au match aller. Comme ses coéquipiers, Van der Wiel prend l’eau. Que ce soit Suarez ou Neymar, il a beaucoup de mal à contenir les assauts catalans. Pire encore, le numéro 23 parisien n’apporte toujours presque aucun danger, malgré le rôle essentiel donné aux latéraux dans le système de Laurent Blanc. Seule bonne note, son but un peu chanceux en fin de match grâce à la déviation de J. Mathieu.
C’est le début du retour du mieux pour Van der Wiel. Son match retour face au Barça n’a rien de très positif mais c’est difficile de l’isoler dans cet échec collectif. Il n’est pas plus décevant que le reste de l’équipe et garder ce match contre lui ne serait pas juste.
Lors de son entrée en jeu face à Lille le 25 avril, pour remplacer Aurier sorti sur blessure, Van der Wiel fait un match correct. Même s’il concède le corner qui amène le but, il ne faut pas oublier que c’est à ses coéquipiers de le prévenir qu’il n’y a pas de danger. Sinon, il est plutôt solide sur son couloir et participe un peu au jeu sans avoir beaucoup de déchet. Ce match, qui a pu le rassurer et pousser Laurent Blanc à lui refaire confiance, marque le début d’une belle remontée en puissance.
3 jours plus tard, le Néerlandais est titulaire lors de la réception du FC Metz, match en retard de la 32e journée de Ligue 1. Dans ce match, l’arrière droit parisien retrouve enfin de la qualité dans ses centres. Un, pour Cavani, aurait pu être une passe décisive si la tête de l’Uruguayen avait été plus précise. De plus, c’est lui qui récupère la balle et passe la balle à Cavani, qui déclenche ensuite l’action et marque le second but du match. Enfin, en plus d’être plutôt bon en défense, Van der Wiel marque le 3e et dernier but du PSG, même si le goal n’est pas irréprochable.
Le latéral droit confirme ensuite face à Nantes (le 3 mai 2015) que sa période de galère est terminée. « Plus en réussite sur ses centres que sur d’autres matchs, Van der Wiel a délivré une passe décisive à Cavani alors qu’il était aussi bien placé pour marquer. Il a aussi récupéré quelques ballons.« , nous avions remarqué en lui attribuant un 6 sur ce match, la même note que contre Metz, ses deux meilleures depuis la trêve de mars.
Une tendance parfaitement confirmée lors du dernier match de la saison face à Auxerre en Coupe de France le 30 mai 2015 (le dernier match de Ligue 1 au Parc des Princes contre Reims ne mérite pas vraiment d’analyse, compte tenu du contexte de célébrations et de fête, tout le PSG a été un moyen tout en assurant l’essentiel, à l’image de Van der Wiel. Dans un match difficile pour les Parisiens, le numéro 23 du PSG s’est imposé comme l’un des meilleurs sur la pelouse.
Solide dans les duels, propres dans les tacles, impressionnant techniquement, il a parfaitement servi Cavani pour le but de la victoire. C’est certainement son meilleur match cette saison. Face à une Ligue 2 peut-être, mais les autres Parisiens n’ont pas forcément briller durant cette rencontre et le mérite de Van der Wiel est bien réel. Après plusieurs mois compliqués qui donnaient envie de le voir partir cet été, le Néerlandais a rappelé comment il était arrivé en finale de la Coupe du Monde 2010 et pourquoi il devait participer à celle en 2014 avant de se blesser.
C’est bien le problème avec le défenseur tatoué, il a souvent besoin de beaucoup de temps, quelques semaines au moins, pour retrouver son meilleur niveau après une blessure. Et il est sur le flanc une ou deux fois par saison en moyenne. Difficile alors de compter sur lui pour une saison entière, chose souhaitable lorsque le club veut remporter tous les titres dont la Ligue des Champions. Ce n’est pas le talent du joueur des Pays-Bas qui est remis en question mais bien sa régularité.
Normalement, il va pouvoir aborder la préparation estivale du PSG dans les meilleures conditions, contrairement à cette saison où il était encore gêné par son genou. Peut-être que cela peut lui permettre de faire une année plus complète. C’est ce que l’on souhaite d’après ses dernières performances, mais il y a de quoi être un peu sceptique. Mais, avec la fin du dossier Daniel Alves, la direction parisienne est en manque de solution pour remplacer son défenseur droit. A moins que les dirigeants ne soient vraiment pas convaincus par cette remontée en puissance aperçue lors des derniers matchs.
Lui veut clairement rester au PSG, il l’a affirmé à plusieurs reprises. Il a au moins cette qualité d’être attaché au club et enfin bien intégré, que ce soit dans le groupe ou le jeu parisien. Et le Fair-Play Financier ne permet pas à Paris de recruter à tour de bras. Il est donc possible que Nasser Al-Khelaïfi et Laurent Blanc décident de le garder dans l’effectif, tout en espérant qu’il ne sera pas blessé à nouveau et que la concurrence avec le très satisfaisant et prometteur Serge Aurier permettent au PSG d’avoir d’une aile droite de haut niveau à tous les matchs.