PSG/Real Madrid – Roustan « Si on croit que Thiago Silva a fait un bon match, c’est un leurre »

Didier Roustan est revenu sur le 8e de finale retour de Ligue des Champions entre le Paris Saint Germain et Real Madrid sur son blog Roustan TV. Il a décrypté le match et selon lui, les deux Thiago, Silva (défenseur central et capitaine de 33 ans) et Motta (milieu de 35 ans), ont loupé leur match.

« Si on croit que Thiago Silva a fait un bon match, c’est un leurre… En étant 20 mètres derrière tout le monde, c’est facile de ne pas être pris en défaut. Il nous a refait le match du Camp Nou dans un autre contexte. Vous vouliez Thiago Silva, vous l’avez eu ! Vous vouliez Thiago Motta, vous l’avez eu ! Il n’a rien apporté de spécial.

Aspiré par Silva, il joue à 60 mètres du but adverse. Du coup les attaquants sont coupés du monde. Tout le monde demandait Motta, il l’a mis, et après on parle d’échec d’Emery… plus rien ne m’étonne »

Un loupé qui a plusieurs responsables.

Roustan est très dur avec Silva. Il a été très solide en défense et ce n’est pas à lui de faire les attaques. Les joueurs offensifs n’ont pas assez bougé et ont beaucoup manqué. Motta n’était pas aidé non plus avec cette absence de mouvement et un Rabiot pas inspiré. De toute façon, l’échec d’hier vient notamment d’une faillite mentale. Les 1ers responsables de ce non-match sont les joueurs. Ils n’ont jamais semblé rentrer dans le match, avoir vraiment la volonté d’aller chercher la qualification en équipe. Comment un club qui veut viser le gratin européen peut être fébrile et aussi désunie ?

Il n’y avait pas de cohésion d’équipe, presque personne n’était prêt à faire les efforts pour son coéquipier. A partir de là le constat est sans appel : Les individualités se concentrent sur elles et non le collectif. Ce qui ne marche pas pour gagner en Ligue des Champions. Le coach est donc aussi à remettre en cause, puisque c’est lui qui prépare l’effectif et doit aligner la meilleure équipe possible. Cependant, si Unai Emery a ses responsabilités, il ne faut pas oublier la direction.

Le président Nasser Al-Khelaïfi a aussi un peu installé ses joueurs dans un confort avec une certaine proximité avec eux. Laquelle a fait perdre de l’autorité du coach, qui a semblé parfois un peu bloqué dans ses choix. On sait qu’Unai Emery devrait quitter le projet, ainsi que certains, mais des changements dans la direction ne doivent aussi être à la réflexion. Le président Al-Khelaïfi doit se remettre en question aussi et sans doute apprendre…s’il n’est pas remplacé.