Autour du PSG
PSG – Pastore, l’apôtre du beau jeu
Il est de la race de ces footballeurs qui font lever les foules, pour qui le public achète sa place au stade. Lui c’est Javier Pastore, milieu de terrain argentin de 25 ans. Javier est un artiste, sa technique lui accorde le droit de toujours faire le beau geste. De ses premiers ballons à Talleres en Argentine à ses actions décisives avec le Paris Saint-Germain en passant par Palerme, Javier Pastore a toujours illuminé de son talent les stades. El Flaco, son surnom (le maigre en français), n’est pas un footballeur comme les autres : il fonctionne à l’affecte et il joue selon ses émotions.
Javier Pastore c’est avant tout un geste qui le caractérise. L’humiliation ultime du football : le petit pont « J’aime faire des petits ponts. C’est un geste technique qui offre beaucoup de possibilités. C’est plus facile pour moi de faire un petit pont et de passer sur le côté que de dribbler un joueur. » Il est impossible de ne pas avoir un avis plus que tranché sur ce joueur, soit on l’adule et on accepte ses ratés soit on le déteste « Depuis le début de ma carrière je ne fais pas l’unanimité. A Huracan et à Palerme j’avais la moitié du stade qui se levait pour m’applaudir et l’autre moitié qui me sifflait. »
Pastore n’est pas une « machine » à buts ou à passes décisives à l’image de Lionel Messi. Le meilleur joueur du monde, proche de Pastore reste admiratif « Javier est le joueur qui m’impressionne le plus au monde ». La beauté du geste avant l’efficacité, voilà la philosophie de Pastore. Capable de rater l’immanquable et de réussir l’impossible l’argentin joue au football pour le plaisir. L’instinct et l’émotion sont des parts prépondérantes de son jeu. Pour être bon il doit être heureux.
Sa famille aussi est très importante. Au printemps 2012, sa maman est en Argentine et souffre d’une longue maladie, son jeu s’en ressent. Le 22 avril 2012, elle le rejoint à Paris et vient le voir jouer au Parc des Princes contre Sochaux. Le PSG gagne 6-1 ce jour-là avec un but et deux passes décisives de Pastore « J’ai joué pour ma mère qui était la aujourd’hui. J’ai pensé qu’en jouant bien elle oublierait un peu sa maladie. » Sa maman a joué un grand rôle dans sa carrière. Javier était et est toujours un grand timide et il a toujours pu compter sur sa mère pour l’aider lorsqu’il était jeune « c’était ma mère qui allait parler avec les entraîneurs quand je jouais moins. » Lorsqu’il est heureux ses matchs ressemblent à un récital.
A chaque ballon qu’il touche, il se passe quelque chose. Sa carrière au PSG est jalonnée de prestations exceptionnelles, surtout dans les grands matchs. Pourtant ces rencontres de très haut niveau privilégient avant tout l’efficacité mais c’est dans ces matchs là que l’élégance de Javier est la plus décisive. Il caresse le ballon, le plus souvent de l’extérieur du pied. Javier Pastore est un joueur déroutant entre génie et irrégularité. Il joue pour l’amour du football « J’aime jouer au football, c’est mon unique passion, la seule chose que j’aime faire »
Élégance, technique, vision du jeu Javier est un artiste et chacun retiendra ce qu’il voudra de ce joueur : ses passes faciles ratées ou ses passes incroyables dont il a le secret. Chacun de ses matchs ressemble à un Tango endiablé entre lui et son ballon. Que la danse soit la plus longue possible.