Autour du PSG
PSG / OM vu du Stade de France – Une belle ambiance, de la passion, mais du feu en trop
Samedi soir, le Paris Saint-Germain terminait sa saison avec une finale de Coupe de France face à l’Olympique de Marseille, au Stade de France. Puisque nous étions présents dans les tribunes, nous vous proposons un retour sur cette rencontre, avec une ambiance plutôt satisfaisante, quelques belles choses, mais aussi des points inquiétants, voire tristes.
Première chose en arrivant au Stade de France 1h30 avant le coup d’envoi (le même timing que pour les rencontres au Parc des Princes, on peut changer de lieu, mais pas les habitudes), les contrôles sont assez loin de l’enceinte. Une première vérification du billet, puis une trentaine de mètres plus loin, des palpations et vérifications des sacs et poches.
Des contrôles plus ou moins poussés en fonction des gens (le profil du jeune parisien, habillé d’un maillot et d’une écharpe ressemblant certainement plus à une menace que le père de famille ou la jeune femme toute souriante). On regrettera aussi de voir le drapeau de la Suède, amené pour rendre un dernier homme à Ibrahimovic, ne pas passer le contrôle et passer le match à la consigne.
Ensuite, on peut constater que les supporters sont beaucoup plus nombreux autour du Stade de France que le Parc des Princes avant un match. Bien sûr, le fait qu’il y ait près de 2 fois plus de places à une influence, mais on voit que c’est surtout parce qu’il y a de nombreux stands de nourriture et boissons, alors qu’ils sont rares près de l’enceinte de la Porte de Saint-Cloud. En tout cas, même avec cette foule, on entend déjà des chants s’élever depuis les tribunes du Stade de France.
Un avant match déjà bruyant
Et une fois arrivés à nos places, on constate assez vite que les supporters n’attendent pas les joueurs pour mettre de l’ambiance. En avant-match, Marseille domine, puisque tous les supporters sont déjà arrivés, alors que les Parisiens sont encore en route.
Sans surprise, l’entrée des joueurs à l’échauffement et les compositions d’équipes fonctionnent de la même manière: un camp acclame ses joueurs, l’autre siffle l’adversaire. La « bonne guerre » footbalistique. La seule différence c’est que les Parisiens s’inquiètent un peu en voyant les joueurs disponibles: il manque Thiago Motta et Javier Pastore. De quoi s’inquiéter un peu, mais pas arrêter de chanter.
Après le seul moment où les tribunes sont d’accord, c’est-à-dire pour chanter La Marseillaise (jouée par la Garde Nationale), le match commence dans une belle ambiance. Les deux camps chantent et les Marseillais sont les premiers à se lever pendant que les Parisiens ont le cœur qui se serre. Seulement, cette belle frappe qui passe près de la lucarne de Sirigu après quelques dizaines de secondes de jeu est hors-cadre.
Une première mi-temps à égalité
Par contre, la reprise de Matuidi une minute plus tard sur un centre de Di Maria est bien cadré et bat Mandanda. La moitié parisienne peut déjà crier, le PSG a ouvert le score. Petite surprise toutefois, peut-être un problème d’organisation, mais le but n’est pas annoncé par le speaker du joueur. Reste que les Parisiens sont déjà un peu soulagés, leur équipe est dans le match.
Mais les Parisiens ne maintiennent pas le rythme qu’il faut pour stopper des Olympiens qui croient encore en leurs chances. Et Thauvin en profite pour se tourner vers le but et frapper. Le tir est contré, passe entre les jambes de Thiago Silva et termine à côté du poteau de Sirigu.
De quoi faire chanter les Marseillais pendant que les Parisiens prennent un coup au moral. Mais très vite les chants s’équilibrent. Les Olympiens sont organisés, cependant un groupe de supporters du PSG tente de faire de même et cela fonctionne plutôt bien.
La mi-temps est globalement applaudie dans le stade. Les Parisiens passent les 15 minutes d’attente à se demander si les joueurs de Laurent Blanc vont prendre le dessus, si la stratégie est bien en place et si le PSG peut en effet dominer son adversaire avec le milieu du jour Stambouli / Rabiot / Matuidi.
La seconde mi-temps à sens presque unique
Et la réponse arrive très vite en seconde période, avec des Parisiens qui semblent bien plus en forme que leurs adversaires. Alors que tout le monde n’est pas encore assis, Blaise Matuidi obtient un penalty qu’Ibrahimovic convertit sans trembler. Il semble alors assez clair que le PSG prend le dessus, sur le terrain comme dans les tribunes.
Une tendance qui se confirme avec le but de Cavani, qui rend les Marseillais plutôt silencieux face à la fête parisienne. Et cela s’intensifie avec le doublé de Zlatan qui porte le score à 4-1. L’occasion de chanter « Mais ils sont où les Marseillais » face à des tribunes phocéennes qui ont perdu espoir.
Seulement, l’équipe du PSG, comme les supporters, semble se voir championne trop tôt et l’OM en profite pour revenir à 4-2. Les Parisiens sont alors un peu surpris, avec un petit fond d’inquiétude (surtout quand la frappe de Nkoudou frôle la barre de Sirigu). Les supporters olympiens en profitent pour se faire encore un peu entendre. Mais au coup de sifflet finale, ce sont pas ceux du PSG qui exultent.
Passion et feu, attention à ne pas confondre
C’est alors que l’on aurait aimé voir les Marseillais se faire discrets, voire ils auraient pu partir, pendant que l’équipe de Laurent Blanc recevait la Coupe de France. Seulement, en colère face à leurs dirigeants qui ont mené le club dans la régression et la honte (selon eux en tout cas) les Marseillais ont la « superbe » idée de démarrer des feux dans leurs tribunes.
C’est d’abord quelques flammes sur un siège, puis plus larges.. et augmentées par des drapeaux posées pour brûler. Et puis dans un autre commence…encore un autre… et il y en a 8 en tout. Un comportement dangereux, de part les flammes bien sûr, mais aussi les fumées toxiques qui viennent des sièges en plastique au milieu des flammes.
Cela retarde la fête et pousse les supporters parisiens a relancé un chant pour faire comprendre aux Marseillais qu’ils dérangent. Car ces supporters nous répètent sans cesse que « nous, on a une âme, des valeurs » et bien nous sommes bien heureux de ne pas les partager. Restons donc dans nos valeurs qu’ils ne comprennent pas.
Toutefois, cela n’empêche pas le PSG de finalement recevoir son trophée et chanter encore une fois « We are the Champions » puis les habituels chants parisiens. Les joueurs viennent ensuite saluer les supporters avec Matuidi comme speaker. Un très beau moment de communion entre les joueurs et les supporters, avec une certaine passion qui nous permet d’oublier les titres flammes olympiennes et nous rappelle pourquoi on aime tant le football et le PSG.
Par contre, pas de feux d’artifice cette saison au Stade de France, l’an passé on fêtait un quadruplé pour la première fois. Cette fois, il semble que l’on attendra un meilleur parcours en Lige des Champions.