Praud « Le PSG a gagné, Emery a perdu…bravo à l’entraîneur basque »

Depuis la victoire du Paris Saint-Germain face aux Girondins de Bordeaux (2-0, 8e journée de Ligue 1), plusieurs « spécialistes » évoquent un changement d’idée d’Unai Emery. L’entraîneur parisien aurait laissé de côté quelques-uns de ces principes et serait revenu au jeu de Laurent Blanc. Pascal Praud l’explique sur le blog Yahoo, félicitant le Basque.

« Depuis son arrivée, je répète à qui veut l’entendre que je me méfie des idéologues du foot qui plaquent leurs idées sans tenir compte de la réalité d’un vestiaire.

Et que lis-je ce matin dans le journal L’Equipe sous la plume des excellents Hugo Delom et Damien Degorre ? Que les cadres du PSG disent exactement la même chose ! Qu’une réunion a eu lieu après le match de Toulouse, qu’une phrase a résumé la volonté des stars de l’équipe : « Nous avons besoin de ballons, nous ne sommes pas une équipe de contre. »  

Un entraîneur ne peut pas jouer contre son vestiaire. Ça ne dure jamais longtemps. Emery a changé son fusil d’épaule. C’est tout à son honneur. Contre Ludugorets, le trio Motta-Verratti- Matuidi a réapparu. Contre Bordeaux, PSG a déroulé parce que Paris a joué comme Paris sait le faire. Le PSG a disputé son meilleur match de la saison. Emery a remballé son credo : pressing constant et transitions rapides vers l’avant. Le nombre de passes a augmenté. La maîtrise est revenue. Paris a gagné 2-0 et Emery a enfilé les « chaussons de Blanc » pour reprendre une expression de mon camarade Daniel Riolo avec qui je mène une discussion à distance sur la méthode Emery et ses chances de réussite.  

Daniel ne l’avouera pas mais je crois que si le PSG a gagné, Emery a perdu. Tant mieux pour ce Paris Saint-Germain que je préfère dans cette configuration et bravo une nouvelle fois à l’entraîneur basque : seuls les imbéciles ne changent pas d’avis. A moins qu’il ait compris qu’il n’avait plus le choix. »

En effet, le PSG a eu la possession du ballon contre Bordeaux, mais pas plus que contre Toulouse, où Paris a perdu la semaine. Et Paris a joué en 4-3-3. Ce qui n’est pas vraiment une surprise, puisqu’Emery a indiqué qu’il utiliserait encore ce système. Alors il y a des ressemblances avec le PSG de Blanc, c’est assez normal. Les Parisiens affrontent des équipes regroupées et doit maîtriser ses matchs.

Toutefois, il est dommage de ne pas noter le pressing haut exercé par le PSG qui a énormément gêné Bordeaux et que l’équipe de Blanc ne faisait que très rarement. Sans oublier des latéraux encore plus haut. Et un attaquant de pointe qui ne descend pour demander la balle mais est toujours près de la surface pour finir les actions. C’est le même schéma, avec presque les mêmes joueurs contre le même genre d’adversaire. Il est donc normal qu’on trouve des points communs, mais la « patte » Emery n’a pas disparu.