Praud « La crise est larvée, discrète, endémique. Le PSG est un volcan. Gare au réveil »

Selon le journaliste, Pascal Praud, le Paris Saint-Germain se rapproche peu à peu de sa crise du mois de novembre, au vu de ce qu’il se passe autour du club, comme il l’écrivait sur son blog Yahoo! Sport. 

« Je n’irai pas jusqu’à évoquer la crise de novembre mais l’air qu’on respire au PSG ces temps-ci est pollué de particules fines qui empoisonnent l’atmosphère. Nasser Al-Khelaïfi est fragilisé par une histoire de corruption de laquelle il devra sortir lavé de tout soupçon. Unaï Emery traine son 6-1 de Barcelone qui a entamé son crédit et rogné ses ailes. Comment diriger, convaincre un vestiaire quand on a touché le fond ? Mission impossible pour le Basque. Il a perdu crédibilité et prestige un soir de printemps au Camp Nou. J’observe que ses soutiens dans les médias prennent leur distance. Il était temps. Hélas ! Paris a gardé son coach. Paris paye aujourd’hui cette erreur.

Ce double affaiblissement du pouvoir, président et entraîneur, a une conséquence : l’autorité est absente. Neymar est un électron libre et personne n’est là pour le recadrer. Il veut tirer un penalty ? Il tire un penalty ! Il veut faire la nouba toute la nuit ? Qu’il sorte si bon lui plaise ! Il veut gagner le Ballon d’Or ? Pas de problème : il touchera une prime de 3 M€. Qui osera prendre Neymar entre quatre yeux ? Personne.

La crise couve. La crise ne dit pas son nom. La crise est larvée, discrète, endémique. Le PSG est un volcan. Gare au réveil. »

Il ne faut pas oublier que le PSG est invaincu en ce début de saison, il est premier du championnat et premier de sa poule en Ligue des Champions grâce notamment à une victoire 3-0 contre le Bayern Munich. Même s’il y a quelques problèmes et des matchs un peu moins bons, globalement cette équipe parisienne réalise un très bon début de saison, convaincant. Aujourd’hui, il n’y a absolument aucune raison de critiquer le PSG et c’est essentiellement parce qu’il n’y a rien à dire que la plupart des médias et journalistes inventent de faux problèmes.

Que ce soit sur le plan national ou européen pour le moment le club de la capitale réalise un parcours sans embûche. Est-il nécessaire de rappeler qu’en coupe d’Europe, en ayant disputé deux matchs à l’extérieur et un à domicile face au Bayern Munich, le PSG a inscrit 12 buts et n’en a encaissé aucun? Le mot crise n’est donc clairement pas le bienvenu au sein du club de la capitale aujourd’hui.