Platini se plaint du développement du football « le PSG pourrait s’appeler Coca-Cola ou autre chose »

Michel Platini, ancien international français et président de l’UEFA qui est notamment à la base du Fair-Play Financier, était ce mercredi au micro de France Info alors que sa suspension est terminée. L’occasion de donner son avis sur le développement du football et donc de dire ce qui ne lui plaît pas. Il a utilisé le Paris Saint-Germain comme exemple.

Michel Platini est pour des quotas de joueurs étrangers dans le foot : "Aujourd’hui, vous achetez tous les meilleurs joueurs et vous gagnez. Tout est basé sur la richesse" pic.twitter.com/HcFwXpjMpX

— franceinfo (@franceinfo) November 6, 2019

« Aujourd’hui, vous achetez tous les meilleurs joueurs et vous gagnez. Tout est basé sur la richesse. Il y a maintenant beaucoup d’étrangers dans les clubs. Le PSG est un exemple. Le président est qatari (Nasser al-Khelaïfi), le directeur (sportif) est brésilien (Leonardo), l’entraîneur est allemand (Thomas Tuchel), il y a un Français dans l’équipe. Pourquoi ça s’appelle le Paris-Saint-Germain ? Parce qu’il y a 40 000 personnes, une grande population qui aime son club, d’accord. Mais bon, ça pourrait s’appeler Coca-Cola ou autre chose. Le Fair-Play Financier a été fait parce qu’il y avait des milliards de déficits et cela a été réduit. Ce qui compte maintenant c’est que l’argent ne vienne pas d’ailleurs.

Platini « Le football n’a jamais été aussi beau qu’en ce moment. »

L’argent tue le football ?

Non, l’argent tue une philosophie du football. Le football n’a jamais été aussi beau qu’en ce moment. Les 100 meilleurs sont dans les meilleurs clubs. Si vous regardez le football européen, c’est magnifique. Quand tu es président de l’UEFA, tu veux que tout le monde participe à tes compétitions et que tout le monde ait une chance de les gagner. Ça se complique un peu en ce moment. »

On peut déjà se demander pourquoi le PSG est pris en exemple alors que tous les grands clubs européens sont dans le même cas. Disons que c’est parce que c’est un club français et que c’est donc l’exemple qui marquera le plus. Mais c’est aussi une façon de placer encore Paris en club business, alors qu’il est simplement intégré dans le football d’aujourd’hui. Il suffit de penser au FC Barcelone, au Real Madrid ou aux grands clubs anglais pour voir qu’il y a aujourd’hui un grand mélange.

Surtout, on a du mal à comprendre si Platini est en colère ou finalement content, puisqu’il parle d’un football qui « n’a jamais été aussi beau qu’en ce moment ». Alors on comprend que le côté financier agace, avec les plus « petits » qui ont du mal à grandir et à gagner en Europe. Mais c’est aussi loin d’être nouveau. On espère simplement qu’il n’y aura pas un système pour sécuriser encore les plus grands, comme on peut le craindre avec le plan de réforme de la Ligue des Champions.