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Autour du PSG

Pierre Mènes «les Parisiens gagnent encore et toujours», malgré un manque d’efficacité

Par l’intermédiaire de son blog, le journaliste de Canal+ Pierre Ménès est revenu sur la victoire du Paris Saint-Germain face au LOSC en finale de Coupe de la Ligue (2-1).

«Compte tenu de l’élimination en Ligue des Champions et de l’excellent parcours de Lille depuis maintenant près de trois mois en championnat, on se doutait que cette finale serait plus compliquée qu’il n’y paraissait pour Paris. Ça n’a pas loupé.

Elle aurait pourtant pu être extrêmement simple si Di Maria, bien servi par Ibra, avait ouvert le score au bout de vingt secondes de jeu. Derrière, comme trop souvent, le PSG n’a pas concrétisé ses opportunités. Quand on voit le nombre de situations dangereuses, on se dit qu’il y a un souci.

Paris doit prendre des joueurs capables de marquer des buts et ne pas simplement compter sur un seul. Ça reste la piste la plus importante à explorer.

Les Parisiens avaient pourtant ouvert le score sur un but qui a fait débat. J’avoue mes limites en technique d’arbitrage mais je réitère une nouvelle fois mon rejet chronique de cette loi du hors-jeu passif.

Evidemment, au départ de l’action, Kurzawa est hors-jeu passif mais il revient en jeu au moment de la frappe de Pastore. Pour moi, ce but-là n’est pas valable. Seulement avec cette fameuse règle, c’est toujours aussi compliqué à décrypter.

Quoi qu’il en soit, à la mi-temps, on pensait que le PSG avait trouvé sa zone de confort. Mais très rapidement, les Lillois ont su revenir au score. Sidibé a profité de l’erreur de Thiago Silva – qui a enlevé sa tête dans le mur – pour tromper Sirigu sur coup-franc.

Ensuite, les Nordistes ont été vraiment très bons. Ils ont sevré le PSG de ballons et il n’y avait plus tellement de fil conducteur côté parisien, jusqu’à l’expulsion de Rabiot.

C’est dommage parce que le milieu de terrain a plutôt fait un bon match mais c’est lui qui provoque le coup-franc sur le but lillois et il se fait expulser pour une faute totalement inutile à 60 mètres de son but. Ce joueur fait trop de fautes.

On se disait à cet instant du match que le PSG n’était pas bien engagé mais les Dogues ont fait une erreur. Sur un dégagement de Sirigu, Soumaoro est trop court de la tête et surtout, Enyeama manque complètement sa sortie. Malgré toute l’admiration que je lui porte, qu’est-ce qu’il va faire à trente mètres de son but ? Di Maria, inexistant jusque-là, en a profité pour offrir la victoire au PSG.

On retiendra aussi une autre bonne nouvelle pour le club et pour le football en général : l’entrée de Marco Verratti. Il a dû toucher 15 ou 20 ballons mais il a montré l’impact qu’il a sur le jeu parisien et qu’il devra avoir la saison prochaine, une fois sa pubalgie complètement disparue.

Voilà, il n’y a pas grand-chose à dire de plus. Même sans joie, même sans un grand Ibrahimovic – qui n’avait pas l’air spécialement enjoué à l’idée de fêter ce nouveau titre – les Parisiens gagnent encore et toujours. Je ne sais pas s’il faut leur attacher les deux pieds avec leurs lacets pour qu’ils perdent mais… C’est forcément compliqué à avaler pour Lille, qui aurait difficilement pu tomber sur un PSG plus prenable. Une fois de plus, ça n’a pas suffit.»

Un match intéressant et un trophée de plus, c’est ce qu’il faut retenir de cette finale de Coupe de la Ligue. Les Parisiens n’ont été bons que par moment, juste ce qu’il faut pour s’imposer. Ce qui est terrible pour les clubs de Ligue 1, c’est cette sensation que le PSG peut décider quand il va dominer et marquer.

Si les joueurs de Laurent Blanc se sont appliqués pendant une grande partie de la saison à maîtriser ses matchs le plus possible, il semble aujourd’hui que l’objectif soit simplement de gagner, sans faire un maximum d’efforts. Ce qui est l’essentiel, c’est vrai. Mais c’est moins rassurant et spectaculaire.

 

Malheureusement pour le PSG, gagner les trophées nationaux est devenu quelque chose de presque banal, alors qu’on oublie tous les efforts fournis pour y parvenir. L’élimination en Ligue des Champions restera tout de même dans les têtes, surtout la manière dont celle-ci s’est passée.

Il reste aujourd’hui un trophée à aller chercher pour au moins réussir à nouveau la belle performance de l’an passé. On pourra parler de saison aboutie, réussie, lorsque les Parisiens auront décrochés la Coupe de France face à l’Olympique de Marseille. Mais il sera difficile de la qualifier de fantastique, malgré les records.

Et très vite les esprits se tourneront vers la saison prochaine, dans laquelle on espère voir une encore meilleure maîtrise du jeu, beaucoup plus d’efficacité en attaque et un parcours européen un peu plus long, quitte à perdre une des coupes.

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