Pierre Ménès « cette victoire extrêmement poussive accrédite la thèse selon laquelle il y a deux PSG cette saison »

Hier au Parc des Princes, le Paris Saint-Germain s’est difficilement imposé face à l’AS Nancy-Lorraine lors de la 28e de journée de Ligue 1 (1-0). Une rencontre évoquée par le journaliste Pierre Ménès (Canal+) au moment de faire le bilan de la première partie de ce weekend de matchs de championnats (avant ceux du dimanche). Et il n’a pas été convaincu par le PSG qu’il a vu ce samedi, trop différent de celui des grands soirs.

« Samedi après-midi, on a eu droit au PSG version Ligue 1. Et j’ai même envie de dire, « au PSG version Parc des Princes ces derniers temps ». Que ce soit la victoire dans les arrêts de jeu contre Lille, le nul contre Toulouse ou cette victoire 1-0 sur péno dans les dix dernières minutes, on ne peut pas dire que Paris écrase la Ligue 1 de sa puissance (sauf à Marseille).

De toute façon, maintenant tout le monde a compris comment il faut jouer au Parc : à dix derrière. Les Lorrains ont appliqué la même tactique du bus que les Toulousains, mais s’en sont un peu mieux sortis, je trouve. Ils ont d’ailleurs eu la balle du hold-up avec le double poteau de Busin quatre minutes avant le péno parisien. (…)

Cette victoire extrêmement poussive accrédite la thèse selon laquelle il y a deux PSG cette saison : celui de la Ligue des Champions et celui de la Ligue 1. Mais bon, si Paris continue à renouveler ce genre de prestation, il ne sera pas champion, c’est une évidence. »

Il est en effet étrange de voir à quel point le PSG peut avoir un niveau différent d’un match à l’autre. Il est normal de ne pas être toujours au top, d’avoir quelques soirées de moins bien et d’autres exceptionnellement bonnes. Mais Paris varie presque toujours et fait toute la gamme de très mauvais à presque parfait.

Paris sait se sublimer dans les grands matchs, mais peine à s’imposer « tranquillement » quand c’est attendu par tous.

On peut noter tout de même que les Parisiens rencontrent des adversaires très différents. Les deux plus grandes catégories étant : ceux qui veulent jouer et attaquer et ceux qui ne font que défendre. Contre cette dernière, le PSG a du mal à s’exprimer. Un défaut qu’il faut vite régler, puisque c’est ce que le club de la capitale affronte le plus en France.

L’aspect rassurant étant que l’équipe d’Unai Emery a montré qu’elle peut faire de très grande chose et être au niveau (voire au-dessus sur une soirée) des meilleures équipes d’Europe. Ce qui est rassurant pour la Ligue des Champions et encourageant pour la Ligue 1 : Paris finira certainement pas trouver les solutions contre les « petites » équipes afin de gagner les matchs avec une maîtrise incontestable.