Autour du PSG
Pastore revient sur la remontada «On ne pouvait pas se regarder dans les yeux»
L’un des matchs les plus tristes pour les supporters du Paris Saint-Germain, est le 8e de finale retour de la Ligue des Champions face au FC Barcelone perdu 6-1, après une victoire 4-0 au match aller en 2017. Auprès de So Foot, Javier Pastore, milieu de terrain âgé de 32 ans, passé par le PSG de 2011 à 2018, est revenu sur ce souvenir difficile.
Pastore «Il me dit alors que je vais jouer, que l’on va défendre»
«Je me rappelle que j’étais blessé au mollet et que c’était une course contre la montre pour arriver en forme et jouer ce match-là. Je m’étais entraîné toute la semaine avec l’équipe normalement, j’avais donc mes chances de débuter. Le jour du match, Emery m’appelle dans sa chambre et on parle. Il me demande : « Comment tu te sens ? » Je lui réponds : « Je me sens bien, coach » . Il me dit alors que je vais jouer, que l’on va défendre, mais qu’avec moi, on va pouvoir contre-attaquer car je pouvais jouer rapidement vers l’avant pour trouver Cavani dans l’espace. Comme ça, si on marquait un but, c’était fini.»
Pastore «Quand le match s’est terminé, il y avait une ambiance de mort dans le vestiaire»
«Je repars alors dans ma chambre, j’appelle toute ma famille parce que j’étais très content de jouer. Et puis finalement, lorsqu’il annonce l’équipe, je ne joue pas. Il avait dû changer ses plans dans l’après-midi. On ne pouvait pas perdre 5-0 là-bas, et à la fin, bon… L’arbitre a aidé à ce que cela se produise, mais c’était un résultat interdit. Quand le match s’est terminé, il y avait une ambiance de mort dans le vestiaire. Personne ne parlait, tout le monde avait la tête baissée. On ne pouvait pas se regarder dans les yeux. C’était moche.»
Ce souvenir reste un réel traumatisme, le club de la capitale était très proche de tenir son exploit, mais les circonstances de ce match en ont décidé autrement. Le résultat aurait peut-être été différent avec Pastore, mais l’histoire peut être refaite plusieurs fois, cela ne changera pas le résultat final. Globalement, cette rencontre catastrophique a aussi aidé le club à grandir et gagner en expérience.
Ne pas disputer un tel match est forcément regrettable, surtout pour un joueur qui se sentait prêt physiquement. Il y a forcément un sentiment d’inachevé, mais un seul joueur n’aurait peut-être pas changé réellement la donne, puisqu’il s’agissait avant tout d’un naufrage à tous les niveaux. Cela fait désormais partie de l’histoire du club, il faut apprendre du bon comme du mauvais et nul doute que cette rencontre a aussi permis au club à être là où il en est aujourd’hui. Un mal pour un bien, car on vit tout de même une très belle période.
On note enfin le petit tacle de Pastore à Emery, car il n’a pas compris sa gestion de son retour. Un nouveau signe que le coach parisien n’a pas réussi à garder tout le groupe avec lui à cause de choix qui ont n’ont pas toujours été compris.