OM/PSG, analyse d’une attaque type

Lors du Classico dimanche dernier, qui était donc le match phare de cette 25eme journée de ligue 1 (1-2), Laurent Blanc avait aligné l’attaque type du Paris Saint-Germain du moment à savoir Lucas Moura – Zlatan Ibrahimovic – Angel Di Maria.

D’entrée de jeu les ambitions ou plutôt les possibilités de chacun son mises à jour. Lucas rate presque tout ce qu’il entreprend et glisse même plusieurs fois sur la pelouse humide du vélodrome. Zlatan est motivé et serein dans ses gestes en ce début de rencontre.

Di Maria a l’air d’avoir beaucoup d’énergie comme en témoigne ce sauvetage d’une touche promise aux Marseillais, ce qui lui permet avec l’aide d’Aurier et Motta de lancer une attaque stoppée par la perte de balle de Rabiot. Cette erreur est vite rattrapée par le géant Suédois qui d’une intervention autoritaire récupère le ballon et remet Paris dans le bon sens.

Après un passage par notre défense, Matuidi délivre une passe en profondeur lobée pour Maxwell qui trouve son ami Ibrahimovic sur un caviar en plein centre de la défense Marseillaise un peu passive. Zlatan reprend victorieusement du plat du pied au second poteau (2ème min).

Les minutes se suivent et se ressemblent dans ce début de match, le PSG domine avec un Lucas décevant et les deux autres joueurs du trio offensifs très en vu. Di Maria fait même de très beaux appels et il est bien servi à la 10e minute pour un face à face avant Mandanda, mais il manque le but Marseillais de quelques centimètres.

A la 15ème minute, Lucas se réveille enfin. Avec un bon crochet, il élimine un adversaire et va vers l’avant avec une passe vers Di Maria qui ne donnera rien. Il retombe assez vite dans ses travers avec des gestes qui ressemblent plus à de la réaction que de l’action tellement il subit le jeu.

Après le quart d’heure de jeu, Ibrahimovic, à l’image du PSG, perd en précision et donne plusieurs fois le ballon à l’adversaire sous la pression des Marseillais, qui se sont réveillés. Mais il faut souligner que le numéro 10 fait l’effort de rattraper ses erreurs, en venant jusqu’à sa surface de réparation (22ème) pour contrer l es attaques de l’OM.

Di Maria, malgré une bonne entente avec le Suédois, n’arrive plus non plus à mener les action à terme dans un PSG qui perd un peu son jeu et commence à subir.

Le but de Marseille (26ème) leur a redonné le moral et du coup notre trio ne voit plus beaucoup le ballon, à part sur des phases défensives. Sur les quelques actions possibles, les bons enchaînements du Suédois et de l’Argentin sont souvent anéantis par Le Brésilien sur des frappes sans trop de conviction (32ème). C’est dans ces conditions que se termine la première période, ce qui ne rassure pas vraiment à 9 jours du grand rendez-vous de LDC.

La deuxième mi-temps commence sur la même configuration, Lucas s’est juste replacé un peu plus bas en défense mais a toujours la même motivation, Di Maria et Zlatan n’ayant eux plus vraiment de ballon intéressant à jouer.

Quelques coups d’éclats permettent à Lucas de se remettre dans le sens de la marche, comme lorsqu’il lance Aurier (55ème) dans la surface, mais le centre de l’Ivoirien pour Ibrahimovic est repris au dernier moment par la défese, ou pour servir Matuidi en profondeur (59ème) qui centre sur Zlatan, ce dernier ratant étrangement une très grosse occasion avec un plat du pied non maîtrisé qui va dessus du but de Mandanda.

Le Paris Saint Germain est vraiment gêné dans cette période du match, le duo argento-suédois a l’air ne de plus avoir beaucoup de vitalité mais bizarrement leurs coéquipiers enclenchent la vitesse supérieure et c’est Ibrahimovic qui va servir Di Maria pour le second but parisien.

Ce regain d’envie de l’équipe amène plusieurs actions sérieuses qui n’aboutiront pas, mais qui auront le mérite de faire retomber les Marseillais dans la diffucdes 10 premières minutes. A noter Lucas sort (68ème) pour laisser sa place à Cavani.

Quelques minutes plus tard, sur une touche contestée par Diarra (et Dugarry), Di Maria reçoit la balle et lance en profondeur Ibrahimovic, celui-ci arrive avant le portier Marseillais sur le côté droit de la surface, temporise et passe à Di Maria venu se positionner à l’entrée de la surface. L’Argentin se joue de Dja Djedje, sa feinte de corps laissant partir hors de portée d’intervention le défenseur qui revenait très vite, et termine du plat du pied pour mettre la balle dans le but entre deux défenseurs, laissant Mandanda impuissant.

L’entrée de Cavani n’apporte pas grand chose de plus, si ce n’est un peu plus d’envie. L’Uruguayen se donne à fond dans les retours défensifs et se retrouve assez vite dans la zone d’attaque. Di Maria est maintenant épuisé et rate des gestes techniques assez simples (80ème). Le PSG est surtout en défense et ses attaquants ne cherchent pas spécialement à marquer plus de buts. Leur technique individuelle, leur permette de faire courir les marseillais sans mettre en danger notre défense. Par contre, Cavani n’a pas d’occasion à se mettre sous la dent.

Ce match se termine donc presque tranquillement (un contre terminé par Nkoudou nous donne une dernière frayeur) et débouche sur une importante victoire (c’est un Classico). L’attaque, de très haut niveau par moment, n’a pas forcément donné toutes les garanties attendues, surtout Lucas.

Ce dernier n’a pas été très convaincant, dans le collectif comme l’individuel, dans ce dernier match et doit encore se méfier de la concurrence de Cavani. Au moins Di Maria et Ibrahimovic ont mis les buts qu’il fallait pour gagner, ce qui est bon signe.

Prochain rendez-vous : la Coupe de France et la réception de Lyon ce soir, pour un match qui sera encore important à six jours de Chelsea et pourrait déterminer les places de remplaçants et titulaires de certains, notamment dans le duel Cavani / Lucas.

Article rédigé par Sylvain Lestienne.