Ménès « le problème numéro un de Paris est assez simple : c’est l’attaque »

Sur son blog, Pierre Ménès a fait une première analyse de la 4e journée de Ligue 1 avant les rencontres de ce dimanche. Il a notamment parlé des équipes jouant la Ligue des Champions et donc du Paris Saint-Germain. Et il retient un point essentiel du début de saison parisien et du match nul face à l’AS Saint-Etienne (1-1): un problème chez les attaquants.

« De toute façon, le problème numéro un de Paris est assez simple : c’est l’attaque. Lucas sera toujours Lucas, Ben Arfa est absent des débats en ce début de saison et puis, je ne sais pas qui a eu l’idée de génie – mais on peut quand même supposer que c’est Emery – d’aller chercher le remplaçant du remplaçant du Real avec Jesé, mais à 20 M€ on ne peut pas dire que ce soit une trouvaille.

Bien sûr, on ne va pas brûler un mec dès sa première titularisation, mais s’il y a un truc dont on est sûr, c’est que l’Espagnol est tout sauf un avant-centre. Le problème de savoir s’il y a une doublure à Cavani reste donc entier, d’autant que visiblement, les belles prestations d’Augustin avec l’équipe de France U19 ont l’air de compter pour des cacahuètes aux yeux du coach basque.

Dans ce match, le PSG a ouvert le score sur un penalty généreux – alors qu’il aurait plutôt dû en obtenir un nettement plus justifié en première période – mais s’est fait surprendre dans les arrêts de jeu après une accumulation d’erreurs, dont la plus grosse est l’oeuvre de Meunier qui a laissé Beric récupérer le ballon dans son dos. Pour l’instant, les prestations parisiennes sont très loin de ce que le club de la capitale pouvait nous proposer ces dernières années et on ne voit toujours pas de progrès, loin de là. »

Il est étrange de voir que Ménès indique lui-même qu’on ne veut pas « brûler un mec dès sa première titularisation », mais qu’il juge tout de même déjà son transfert et son rendement. Ce mauvais match face à Saint-Etienne, qui arrive après une opération à l’appendicite et pour une première titularisation avec des joueurs qu’il ne connait pas ou très peu, ne peut pas suffire à faire un bilan de Jesé au PSG. N’oublions pas qu’il vient de changer de et de pays, qu’il découvre encore ses coéquipiers et la Ligue 1, il faut un temps d’adaptation. Surtout que toute l’équipe se cherche encore un peu.

Et puis il est triste de voir que ce mauvais match a fait oublier à beaucoup la rentrée de Jesé en pointe contre Bastia. Ce soir-là, tout le monde soulignait que c’est lui qui avait réussi à débloquer la situation en prenant la profondeur et en amenant directement le but de Kurzawa. S’il a été moins vu contre Saint-Etienne, c’est certainement aussi qu’il n’était pas en forme physiquement.

Pourquoi a-t-il joué alors demanderont certains? Parce qu’il faut du temps de jeu pour reprendre le rythme et les sensations. Parce que les deux autres attaquants de pointe du PSG rentraient de voyage, dont un très long pour Edinson Cavani (Amérique du Sud). Et peut-être qu’Augustin n’est pas encore au mieux (il est revenu début août à l’entraînement après l’Euro U19). Et même s’il a un grand potentiel, n’oublions pas que le haut niveau est différent. Jesé a plus d’expérience et on s’attend un peu plus à le voir en Ligue des Champions. Seulement, pour cela, il faut retrouver le rythme.

Alors oui, jusqu’à maintenant l’attaque parisienne a déçu. Mais ce n’est pas en quelques semaines d’entraînement que les attaquants trouvent les automatismes avec les milieux et leurs compères d’attaque. Sans oublier que pour cette rencontre la forme physique des joueurs offensifs pouvaient difficilement être pire: Pastore absent, Di Maria et Cavani revenus il y a peu d’Amérique du Sud après avoir joué avec leur sélection respective, Ben Arfa pas encore au point et Jesé tout juste revenu d’une opération. Lucas était le joueur le plus en forme, mais il a toujours ses défauts. Et ce face à Saint-Etienne, une équipe avec une belle défense.

Tout cela ne peut bien sûr pas servir d’excuse. Paris aurait pu mieux jouer, aurait dû gagner. Mais il faut arrêter de tirer de grands conclusions alors qu’on est qu’en début de saison, surtout pour ce match suivant une trêve internationale et précédent la Ligue des Champions.