Ménès « Le PSG ? Quand un ou plusieurs médias salissent votre image, on attaque devant les tribunaux »

Alors qu’il l’avait déjà évoqué auprès de Yahoo Sport, Pierre Ménès a consacré une de ses chroniques sur Cnews au soupçon de match de truqué autour de la victoire du Paris Saint-Germain contre l’Etoile Rouge de Belgrade (6-1, 2e journée de la phase de groupes de la Ligue des Champions) le 3 octobre dernier. Le journaliste de Canal+ revient ici surtout sur la réaction du club parisien, en évoquant en plus quelques dossiers pénibles pour le PSG.

« Tout est orienté pour qu’on puisse croire que la responsabilité du PSG est engagée, alors qu’il ne s’agit, pour l’instant, que d’une rumeur pourrie. En fait, il n’y a qu’une chose qui m’interpelle dans cette polémique sans intérêt. C’est la manière dont le club parisien se défend, ou plutôt ne se défend pas. Comme si les dirigeants parisiens voulaient garder une image clean coûte que coûte.

Comme si la volonté de ne pas faire de vagues était un choix éternel. Comme s’ils ne se sentaient pas totalement chez eux. Après, quand un ou plusieurs médias salissent votre image, on attaque devant les tribunaux. Même chose avec l’UEFA, qui ne cesse de harceler le PSG avec son Fair-Play financier, qui ne repose sur rien au niveau juridique.

‘Montrer les dents, c’est important. Et, là aussi, Paris doit progresser.’

Paris sait qu’en attaquant en justice, il va gagner et n’est pas sans ignorer qu’au sein même de l’UEFA, certains dirigeants se disent ulcérés par le zèle de la commission juridique qui a décidé de rouvrir le dossier. Piétiné par Javier Tebas, le président de la Liga, le club se drape dans sa dignité. Mais on reconnaît aussi une institution forte lorsque celle-ci est sans cesse attaquée. Montrer les dents, c’est important. Et, là aussi, Paris doit progresser. »

En effet, depuis leur arrivée en 2011, les dirigeants du PSG ont presque toujours misé sur la discrétion face à toutes les affaires. Une manière de ne pas se lancer dans des joutes pénibles et longues. Ce qui permet aussi de garder l’image d’un club « amical » qui ne veut pas marcher sur les autres. Ce que l’on peut apprécier. Surtout que certaines critiques ne méritent pas de réponse.

Cependant, comme le dit Ménès, il faut aussi savoir répondre de temps de temps. Il est important d’afficher une certaine force et de se faire respecter. C’est pourquoi on s’attendrait à une réponse claire aux critiques de Javier Tebas. Mais il y a le risque de se retrouver dans une bataille faite de coups bas, de mauvaise foi et qui est interminable. Là, pour l’affaire du soupçon de trucage, le président parisien Nasser Al-Khelaïfi se constitue partie civile. Ce n’est pas forcément « montrer les dents« , mais au moins cela montre une volonté de se défendre. Et d’être respecté. C’est l’essentiel.