Autour du PSG
Lizarazu opterait plus pour le 4-3-3 mais ne rejette pas complètement le 4-2-3-1
Avec quel système le Paris Saint-Germain serait-il le plus efficace tout en conservant un équilibre optimum ? 4-3-3 ou 4-2-3-1 ? Maintenant que Neymar, Di Maria, Mbappé, Icardi et Cavani sont disponibles, tous les observateurs s’interrogent sur la possibilité d’intégrer à la composition 4 joueurs offensifs en même temps et deux écoles diamétralement opposées se distinguent. Pour Bixente Lizarazu, qui rejoindrait plutôt le camp des contres, ce serait éventuellement possible si Thomas Tuchel, le coach du PSG, s’appuie sur une base plus que défensive.
“On a vu les prémices du système que voulait utiliser Tuchel à l’aller face au Real Madrid, avec ce milieu à trois. Il ne veut pas jouer à quatre offensifs. C’est peut-être l’envie de tous les esthètes du foot mais cela crée un déséquilibre. Si tu mets Mbappé et Neymar, qui ne défendent pas, au plus haut niveau, ça pose un problème. Il faut un milieu qui fait ce travail défensif.
L’autre solution si tu veux jouer à quatre, c’est d’avoir des latéraux moins offensifs. Tu peux mettre un Diallo ou un Kimpembe et de l’autre côté un Kehrer à la place de Bernat ou Meunier, qui sont très offensifs.”
Le match de mardi dernier face au Real Madrid pourrait bien finalement apporter quelques réponses à cette question. En effet, on peut considérer qu’avec un match de Ligue des Champions face au Real de Zinedine Zidane à Bartomeu, nous avons le cadre parfait d’un match au plus haut niveau, hormis peut-être l’enjeu amoindri de la rencontre par la qualification déjà acquise du PSG avant le match.
L’entraîneur allemand a eu l’occasion de tester les deux schémas de jeu pendant cette rencontre, la première mi-temps en 4-3-3 avec les triplettes Marquinhos-Gueye-Verratti et Mbappé – Icardi – Di Maria et la deuxième avec le fameux 4-2-3-1 avec l’entrée de Neymar et la sortie de Gueye à la mi-temps, deux fois 45 minutes complètes pour comparer.
D’un point de vue purement comptable, le PSG s’en sort mieux en deuxième mi-temps. Mené 1-0 au moment de rentrer au vestiaire, les Parisiens vont scorer deux fois en deuxième, une fois de plus que les Madrilènes. Mais entre le but tout en réussite (ou en chance selon l’opinion personnelle) de Mbappé et le poteau en fin de rencontre de Bale, l’issue aurait pu être totalement différente, c’est pourquoi cela ne suffit pas en tirer des conclusions tout de suite. En revanche, le jeu s’est retrouvé plus fluide avec l’entrée en jeu du Brésilien, même si sa forme physique (et psychologique ?) actuelle ne lui permet pas d’exprimer son potentiel à 100%. Avec un Neymar au top de sa forme, les transmissions pourraient sans doute encore s’améliorer.
Étrangement, le PSG, alors dominé dans l’entre jeu en première mi-temps, a finalement mieux joué avec les 4 offensifs et seulement 2 milieux. Pourtant les attaquants n’ont pas particulièrement été généreux dans le repli et les efforts défensifs.
Nous soulignerons également que la passe décisive sur la réduction du score de Mbappé est signée Thomas Meunier et que le centre amenant le deuxième but vient de Bernat, eux qui ne devraient pas se retrouver en même temps sur le terrain avec leur 4 compères offensifs d’après l’ancien International français.
Alors loin de nous l’idée de décrédibiliser les propos du consultant de TF1 mais c’est la phase qui lui semble impossible qui a été la meilleure du PSG sur ce match. Alors certes, la défense dont il parle n’a pas été testée, et on ne peut pas encore se faire un avis dessus. Néanmoins, avec une telle défense, si le milieu ne fait pas le tampon avec l’attaque, alors l’équipe sera totalement coupée en 2. L’apport de latéraux plus offensifs comme Meunier et Bernat a permis, sur cette rencontre, de revenir au score et de jouer « en piston » entre l’attaque et la défense.
La réponse est donc encore loin d’être trouvée mais dans un premier temps, nous pouvons affirmer qu’il n’est pas impossible pour le PSG d’évoluer avec le 4-2-3-1 tout en restant suffisamment solide derrière pour ne pas sombrer, et ce malgré la présence de latéraux plus offensifs que défensifs. Si maintenant les gentlemen buteurs jouent pour leur équipe autant que l’équipe joue pour eux, alors ce schéma pourrait bien permettre de faire évoluer le jeu des Parisiens et ainsi donner une carte de plus à l’entraîneur.
Sébastien Mathieu
2 décembre 2019 at 11:28
Je ne suis pas du tout fan des latéraux qui restent uniquement scotchés dans leurs 30 derniers mètres, premièrement, c’est contreproductif et cela coupe encore plus l’équipe en deux, deuxièmement, comme on l’a vu avec le real et Liverpool, les latéraux modernes doivent activement participer au jeu, ce ne sont plus de vrais défenseurs mais de faux ailiers ou pistons, oui meunier et bernat ne sont peut-être pas les meilleurs latéraux de la planète, mais je reste persuadé que dans un collectif fort, ils seront encore bcp plus performants, à dire vrai, je ne comprends pas trop les critiques à leur égard, surtout pour meunier, ils ne sont pas moins bon dféfensivement que la moyenne des latéraux dits modernes et en plus ils sont souvent décisifs dans les gros matchs : centres, buts, passes dés