Autour du PSG
Ligue 1 – Gérard Lopez propose une simulation pour avoir un classement sur 38 journées
Sans surprise, la décision du gouvernement de repousser le plan de reprise de la Ligue 1 et d’arrêter définitivement la saison 2019-2020 fait beaucoup réagir. Notamment les dirigeants de clubs français, dont certains commencent à se « battre » pour obtenir la formule qui arrange le plus leur club dans la décision à prendre pour les montées, descentes et qualifications européennes. On a vu Jean-Michel Aulas, président de l’Olympique Lyonnais, demander des plays-offs (pour tenter d’obtenir une meilleure place). Gérard Lopez, son homologue du LOSC, a lui expliqué qu’une saison blanche serait aussi juste qu’un gel du classement actuel…ce qui permettrait à son club d’aller en Ligue des Champions plutôt qu’en Europa League. Dans L’Equipe, il est allé plus loin en proposant une simulation des matchs restants.
« A mes yeux, le gel de la saison est tout aussi peu acceptable que la saison blanche. Nous avons étudié la question: 71% des équipes ont changé de place dans les dix dernières journées, depuis dix ans. Le gel ne tient pas assez compte de qui a joué contre qui, à domicile ou à l’extérieur, et à quel moment de la saison. Par exemple: le PSG a pris plus de 2,5 points par match cette saison ; nous, le LOSC, avons joué deux fois contre Paris (pour deux défaites), alors que Rennes, qui nous distance d’un point en Championnat, ne l’a joué qu’une fois. Est-ce équitable? (…)
Gérard Lopez « on était partis pour se qualifier en Ligue des champions. J’en ai la certitude. »
On peut imaginer un modèle de calcul, plus scientifique, dans lequel on simulerait les résultats des dix dernières journées, selon les points pris à domicile ou à l’extérieur, pour obtenir un classement sur 38 journées. L’UEFA a dit qu’elle qualifierait les clubs selon les mérites sportifs et on sera attentif à cela. Je peux vous dire que, sur le terrain, on était partis pour se qualifier en Ligue des champions. J’en ai la certitude.«
Encore une fois, on peut bien se demander si Gérard Lopez cherche ici l’intérêt collectif ou ce qui arrangerait le plus son club. Avec sa dernière phrase, la réponse semble être toute trouvée. Soulignons à l’occasion qu’elle ne peut pas être considérée comme un argument valable pour une option. Sinon, chaque club peut aussi se lancer dans sa « certitude » pour réclamer justice. Le journaliste Daniel Riolo craignait dès l’annonce du Premier ministre Edouard Philippe de voir les dirigeants se battre à nouveau de façon égoïste en multipliant les déclarations. Malheureusement, il avait plutôt raison. Espérons que l’on retrouvera des idées collectives une fois que le choc de l’annonce sera passé.