L’Equipe fait le tour du « chamboule-tout » de la section féminine du PSG

Suite à l’arrêt de la saison 2019-2020, le Paris Saint-Germain, comme les autres clubs français, va pouvoir se tourner un peu plus vers le mercato, les changements à opérer et la préparation de l’exercice 2020-2021. Ce qui va être très mouvementé du côté de la section féminine, annonce L’Equipe ce jeudi. Le quotidien sportif évoque le « chamboule-tout » attendu en commençant par la direction et le staff.

« Bruno Cheyrou (directeur sportif), en fin de contrat et qui fait partie des favoris pour succéder à Florian Maurice (en partance pour Rennes), à la tête de la cellule de recrutement de l’OL. Coordinatrice sportive du PSG féminin, Laure Boulleau est également un profil apprécié par Jean-Michel Aulas.

L’avenir de l’entraîneur Olivier Echouafni est lui aussi en suspens. Son contrat s’achève en juin et sa prolongation restait surtout conditionnée aux résultats de fin de saison, qui ne seront pas là puisque tout s’est arrêté. Un départ de l’ancien sélectionneur des Bleues, qui n’est pas encore à l’ordre du jour toutefois, entraînerait une remise en question encore plus profonde du fonctionnement de la section.

« une structure plus simple, avec un manager général à la tête de l’équipe féminine. »

La perspective d’une structure plus simple, avec un manager général à la tête de l’équipe féminine, par exemple, aurait germé en interne, et Leonardo, le directeur sportif du PSG, aurait déjà des solutions pour succéder à Cheyrou. Par ailleurs, Jorge Queiroz, l’entraîneur des moins de 19 ans, championnes de France, a déjà appris qu’il ne continuerait pas l’aventure la saison prochaine. »

On se méfie souvent du journal sportif quand il lance des affirmations à propos de la vie interne du PSG, mais tout est crédible ici. Le départ de Bruno Cheyrou a été évoqué dans d’autres médias et il est indéniable qu’Echouafni est en fin de contrat. Reste à savoir si cette idée d’un « manager général » existe bien. Ce n’est pas impossible, c’est une façon de faire qui est loin d’être nouvelle dans le football. Cela pourrait permettre de simplifier les choses et peut-être d’être plus efficace. Dans ce cas, avec un changement de stratégie qui est voulu, ces départs ne sont pas vraiment inquiétants. Il faudrait voir aussi qui viendrait prendre la tête de cette section féminine.

La situation est en revanche plus clairement préoccupante du côté des joueuses. Plusieurs départs sont déjà prévus et d’autres sont à craindre, en plus de perdre l’attaquant très prometteuse de 16 ans Vicki Becho.

Un effectif qui risque d’être chamboulé.

« Paris s’est résolu à perdre sa vice-capitaine Eve Périsset (25 ans) sans se battre pour la faire prolonger. En fin de contrat, la latérale internationale française va poursuivre sa carrière à Bordeaux. Plus problématique encore, le départ probable de Kadidiatou Diani (25 ans), l’une des étoiles de l’effectif. Malgré la proposition d’en faire la joueuse la mieux payée du club (un salaire d’environ 15 000 € mensuels), la direction parisienne n’a pas encore réussi à convaincre la fusée tricolore qui, sauf revirement de situation toujours possible, se dirige vers la sortie, avec l’OL attentif à sa situation.

Au total, neuf joueuses sont en fin de contrat, et le flou règne. Hanna Glas (27 ans) s’est déjà engagée avec le Bayern Munich, et la gardienne polonaise Katarzyna Kiedrzynek (29 ans) file aussi en Allemagne. Même pessimisme pour l’avenir de Nadia Nadim ( 32 ans) et Paulina Dudek (22 ans). La légendaire brésilienne Formiga (42 ans), qui devait arrêter sa carrière à l’issue des JO, prévus cet été mais repoussés en 2021, envisage elle de poursuivre un an de plus, mais rien n’est encore formalisé. »

Il y a en effet de quoi s’inquiéter avec ces départs de joueuses importantes. Ce qui arrive un peu trop souvent au PSG pour réussir à construire quelque chose de solide. C’est pourtant nécessaire pour s’imposer dans la durée au plus haut niveau et parvenir à dépasser l’Olympique Lyonnais en D1. On peut espérer que Paris prépare un beau recrutement, mais cela ne changera pas qu’à un moment il faut arrêter de perdre certaines des meilleures joueuses. Le départ de Diani risque, par exemple, d’être très difficile à compenser.