Leboeuf : Emery « Y’a pas un gars qui écoute…Pauvre mec »

Unai Emery, nouvel entraîneur du Paris Saint-Germain, venu remplacer Laurent Blanc dans le but de faire progresser le club, est logiquement très observé. Et les « spécialistes » sont nombreux à donner leur avis. C’est cette fois l’ancien international français Frank Leboeuf qui se lance dans une critique surprenante sur les ondes de RMC.

« J’ai bien aimé l’explication de texte quand Emery va voir Lucas, Kimpembe et puis je ne sais plus qui sur le banc… pour dire ce qu’ils doivent faire sur le terrain, et il n’y a pas un gars qui écoute… Lucas regarde le match, Kimpembe a la tête dans les chaussures, l’autre je ne sais pas où il était… Tu te dis : Pauvre mec… »

On peut bien se demander comment Leboeuf sait ce qu’Emery est allé dire à son banc. Peut-être était-ce une forme de partage de sa frustration, auquel cas les joueurs n’ont de toute façon pas grand chose à répondre. Et il y a quelque chose de très surprenant dans ce qui est affirmé par l’ancien champion du monde. Il semblerait, d’après lui, que la vue et l’ouï soient étroitement liées. Pourtant, il apparaît possible de ne pas regarder directement une personne tout en l’écoutant. Peut-on vraiment reprocher à Lucas d’observer ce match important? Cela n’a pas vraiment de sens. La critique est possible, mais il ne faudrait pas aller chercher des choses tirées par les cheveux. Heureusement, Leboeuf continue avec une « analyse » tactique.

« J’ai trouvé que Paris était très bas, on était presque en 4-5-1, et si on avait l’impression d’une maîtrise technique en première mi-temps, ils l’ont perdue en seconde période. Krychowiak, Verratti ont plongé alors qu’ils étaient les patrons. Di Maria, ce n’est pas possible, c’est un peureux qui évite les contacts! et je voudrais parler d’Aurier. Il a fait une grosse connerie la saison dernière, mais quel joueur! Le mec, il apporte tous les dangers. Chapeau. »

Le PSG a parfois joué très haut contre Arsenal, pour étouffer la relance et reprendre la balle dans le camp des Gunners, et par moment plutôt bas. Il faut bien avoir à l’esprit qu’il très difficile de faire un grand pressing pendant 90 minutes, surtout quand tous les joueurs ne sont pas à 100%. Et Arsenal a déjà joueurs très rapides et de très bons passeurs. Il était donc plus sage de rester bas pour empêcher les ballons en profondeur quand les Parisiens ne se sentaient pas aller chercher la balle dans la défense adverse. Quant au fait d’être en 4-5-1… on ne voit pas pourquoi cela serait un problème.

Il est vrai que les joueurs ont eu un peu de mal physiquement, ce qui n’est pas si surprenant à la mi-septembre, notamment pour Marco Verratti, qui reprend le rythme après une longue blessure. Di Maria a déçu, c’est vrai, mais il a aussi beaucoup dans la création d’occasions. Il y a tout de même eu un peu trop de déchets. Aurier est certainement l’un des meilleurs joueurs du match. Il a été extrêmement solide tout au long du match et a aussi su aider offensivement avec notamment le centre pour Cavani. On regrette qu’il ait eu besoin de sortir du terrain en fin de rencontre, mais c’était certainement nécessaire après l’alerte qu’il y a eu pour sa cheville.