Le Parisien revient sur le mercato du PSG et souligne que la tension entre Tuchel et Henrique s’est intensifiée

Malgré l’existence de plusieurs pistes pour avoir un renfort en plus de Leandro Paredes (milieu de 24 ans), le Paris Saint-Germain n’a pas recruté de joueur supplémentaire et le mercato hivernal est maintenant fermé. Ce qui peut surprendre, tant il semblait presque sûr hier matin qu’il y aurait un joueur de plus dans l’effectif. Ce vendredi, Le Parisien revient sur toutes ces pistes qui n’ont pas été conclues. Comme L’Equipe, le journal francilien évoque des sources de tensions entre le directeur sportif Antero Henrique et le coach Thomas Tuchel.

« Deux pistes concrètes ont rapidement émergé. La première menait à Julian Weigl du Borussia Dortmund. La seconde se dirigeait vers Idrissa Gueye d’Everton. Dans ces deux cas, la direction sportive du PSG n’a pas voulu casser sa tirelire et s’est heurtée de manière assez prévisible à la fermeté de ses homologues étrangers. Jeudi soir encore, Paris aurait formulé, selon certaines sources, sans succès, une offre de 30 M€ à Everton pour Gueye.

(…) Restée secrète jusqu’à mercredi matin, la prise de position parisienne sur Acosta est intervenue en réaction à la blessure de Neymar. Anticipant une indisponibilité longue durée de son meneur de jeu, le PSG s’est alors entiché de ce milieu offensif de poche (1,60 m), sans aucune référence en Europe. Une sorte de Neymar « Canada Dry » ? Evidemment, le tarif n’avait rien de luxueux. L’offre du PSG auprès du DC United se situait autour de 9 M€.

« Derrière ces atermoiements, planait en fait l’ombre d’Adrien Rabiot. »

(…) C’est bien le cas du Lillois Thiago Mendes qui a retenu l’attention des décideurs parisiens. Et comme souvent, le PSG a donné l’image auprès de ses interlocuteurs d’un club miné par des dissensions internes. Antero Henrique, le directeur sportif, militait pour le recrutement du Brésilien. Une transaction aurait été possible autour de 25 M€. Pourtant, Paris n’a pas franchi le pas, freiné par l’opposition assez nette de Thomas Tuchel.

Derrière ces atermoiements, planait en fait l’ombre d’Adrien Rabiot, exclu de toute compétition officielle jusqu’à nouvel ordre. Tuchel estime qu’un Rabiot, même à 70 % de ses moyens d’ici la fin de saison, sera toujours plus compétitif qu’une recrue en deçà des standards du PSG. Une position pragmatique qui tranche avec les grands principes d’exclusion brandis jusqu’à présent par Henrique. (…) Désormais, le torchon brûle. »

Plusieurs pistes pour rien finalement, avec une tension persistante.

Forcément, les désaccords entre le coach et la direction sportive n’aident pas à boucler les différents dossiers. Il faut une certaine suite entre les idées de la direction et du staff technique. Et on peut facilement imaginer que cette tension peut aussi refroidir les joueurs. Elle a aussi pu grandir, puisque Tuchel peut avoir le sentiment qu’il n’a pas été écouté ni servi de la meilleure manière pour remplir les objectifs du PSG. Henrique pourrait lui apprécier que ses idées soient suivies. Notamment dans le cas Adrien Rabiot (milieu de 23 ans). Sauf que le coach a aussi besoin de joueurs pour son équipe.

Il devient difficile d’envisager que les deux hommes s’entendent à merveille. Ce qui n’est pas forcément un souci. Mais il faut tout de même réussir à travailler ensemble pour que le PSG continue d’avancer. C’est essentiel que les désaccords et tensions puissent être réglés pour ne pas empêcher le bon fonctionnement du club. Aussi bien le mercato que le quotidien. Le cas Rabiot, par exemple, n’a pour le moment rien de positif pour le PSG (que l’on apprécie ou non le joueur). Reste à voir si Tuchel et Henrique peuvent trouver le moyen de bien travailler ensemble. Sinon, un départ sera à envisager. Plutôt du directeur sportif, vu l’excellent travail du coach.