Le Parisien évoque les avantages et inconvénients de la défense à 3 pour le PSG

Avec l’entrée de Sergio Ramos samedi soir contre Brest (victoire 2-0, à revivre ici), le premier match du défenseur central de 35 ans au Parc des Princes en tant que joueur du Paris Saint-Germain, l’équipe parisienne a terminé la rencontre avec un schéma de jeu à 3 défenseurs centraux. Cela est déjà arrivé quelques fois cette maison, mais l’idée continue de s’installer et le coach Mauricio Pochettino lui a ouvert la porte en conférence de presse. Alors Le Parisien a fait un tour de ce système dans son édition du jour.

Plusieurs avantages.

« Le retour en forme de Sergio Ramos pourrait l’aider à poursuivre en ce sens. La présence de l’expérimenté espagnol aux côtés des solides Marquinhos et Kimpembe aurait l’avantage de « libérer » les latéraux parisiens. À gauche, Nuno Mendes ou Juan Bernat. À droite, Achraf Hakimi après son retour de la CAN. Ces joueurs possèdent les qualités techniques pour apporter plus de présence dans le camp adverse, plus de solutions de passes pour les attaquants et de soulager les milieux de terrain. Et ce surnombre en phase défensive (3 axiaux, 2 latéraux et 2 milieux) aurait l’avantage de couvrir plus de terrain et de permettre aux trois stars un replacement plus « axial » et moins énergivore. (…)

« Des contretemps existent. »

La grande majorité des joueurs grandit avec les principes et le placement d’une ligne de quatre. L’apprentissage prend du temps, même pour des cadres comme Sergio Ramos. D’ici à la réception du Real Madrid, Paris ne jouera qu’un maximum de cinq matchs. Un calendrier léger, une rareté en cœur de saison, qui permet à Mauricio Pochettino de travailler cette piste. Mais des contretemps existent : Hakimi pourrait ne rentrer de la CAN que le 7 février, en cas de finale. Il en va de même pour les Sénégalais Idrissa Gueye et Abdou Diallo. Le retour tardif de Messi et l’absence de Neymar jusqu’à début février n’aident pas non plus à l’assimiliation de ce nouveau schéma.

La question de l’adaptation à l’adversaire entre aussi en compte. Est-il utile, défensivement, de renforcer son axe quand on s’apprête à affronter une équipe comme le Real Madrid avec une pointe ? Leipzig, Lille ou Brest évoluaient tous avec deux attaquants. »

En effet, cette défense à 3 peut être tentante avec l’effectif du PSG. Il y a aussi de défenseurs centraux, avec Abdou Diallo et Thilo Kehrer en plus de Sergio Ramos, Marquinhos et Presnel Kimpembe. La plupart ayant déjà joué dans un système, notamment au PSG avec le coach Thomas Tuchel. Et on a vu déjà une certaine aisance face à Brest, même si c’est à confirmer contre d’autres adversaires bien sûr. Cela va aussi très clairement avec des latéraux au profil offensif.

Comme le souligne le journal, c’est aussi une façon de « soulager » les attaquants. D’autant plus si les Parisiens « osent » jouer au haut. Ce qui peut être plus simple avec une défense à 3, qui rassure et peut aider à mieux couvrir face aux contres. Avec des lignes moins étirées, le PSG peut aussi exercer un pressing plus efficace et avoir un jeu plus fluide, avec des attaquants moins isolés en possession du ballon.

Maintenant, il faut aussi savoir s’adapter aux adversaires en effet. Mais pour le Real Madrid, qui n’a « qu’une » pointe mais aime combiner dans l’axe avec des ailiers qui s’appuient sur Karim Benzema, ce n’est absolument pas insensé. Le PSG peut aussi imposer un style à l’adversaire. Bien sûr, il faut le travailler. Il y a des absents pour le moment et ils auront moins de temps pour tout assimiler. C’est aussi pour cela que l’on aurait aimé voir Pochettino mettre plus souvent ce système en place plus tôt. Mais au moins Hakimi connaît déjà parfaitement ce rôle de piston droit dans lequel il a brillé avec le Borussia Dortmund et l’Inter Milan.