Adversaires
José Castro: départs de Krychowiak et Emery « Notre évolution se construit à partir des ventes »
Dans une entrevue à la Cadena Cope, le président du FC Séville, José Castro, revient sur l’été mouvementé de son club. Il aborde sans langue de bois les départs de Grzegorz Krychowiak (milieu) et Unai Emery (entraîneur) vers le Paris Saint-Germain, ainsi que la décision de Monchi (directeur sportif).
José Castro n’aura pas eu un été 2016 facile. Tout a commencé avec le départ de son entraîneur, trois fois vainqueur de la Ligue Europa et la décision de son directeur sportif de quitter son poste. On parlait à l’époque d’une reconstitution du duo Emery-Monchi au Paris Saint Germain. Heureusement pour Séville, Monchi est finalement resté.
Puis vient alors le départ de leur milieu récupérateur Grzegorz Krychowiak lui aussi pour le club parisien. Et maintenant il fait face à des rumeurs envoyant son attaquant français Kevin Gameiro dans de grands clubs espagnols. Il a pris donc le temps pour faire le point sur tous ses événements.
« Pour Krychowiak, on nous a fait une offre hors du prix de marché. Peu importe que ce soit le PSG d’Unai Emery. Notre évolution se construit à partir des ventes. Nous avons commencé à décrocher des titres à partir de la vente de Reyes. Cette année encore, nous avons gagné l’Europa League parce que nous avons su investir »
Il est vrai que Séville est un exemple parfait de la bonne gestion de l’argent des transferts de ses meilleurs joueurs. Ils ont su rebondir et aller de l’avant à chaque inter-saison.
Il fait part aussi, lors de cette entrevue, d’un grand respect pour l’ancien coach sévillan Unai Emery, qu’il ne dénigrera jamais.
« Nous étions très contents d’Unai. En trois ans, il nous a apporté trois titres. Il a choisi d’aller au PSG, mais je n’aurai jamais un mot désagréable à son sujet. Il a fait du club un champion, et il a beaucoup travaillé. Lui seul sait pourquoi il a fait ses adieux via un communiqué. Mais, jamais nous ne dirons du mal de lui. Tout ce qui devait être réglé l’a été, il aurait pu utiliser notre salle de presse pour dire au revoir. »
Enfin, il parle de son directeur sportif qui était sur le départ, avec l’espoir pour les Parisiens de le voir venir au PSG, et qu’il a su retenir au dernier moment pour ne pas complètement remettre son club à zéro.
« Monchi? Pour le club, ce départ aurait été plus dur. Cette demande nous a surpris. Il a renoncé ensuite. Je préfère oublier ces 24 heures là »
Une belle leçon d’ambition et de respect qui est tout à l’honneur de ce grand président. Espérons que certains de ses homologues et notamment français, puisse le suivre dans cette démarche un jour pour faire avancer le football français.