Anciens
Fernandez insiste sur l’importance de l’histoire et propose ses services au PSG
Luis Fernandez, ancien capitaine et entraîneur du Paris Saint-Germain, a écrit son autobiographie (« Luis », éditions Hugo Sport, 317 pages, 17 euros), il a été interrogé par Eurosport à l’occasion. Il revient longuement sur l’importance de l’histoire du club de la capitale dans ce qu’il est aujourd’hui et se déclare prêt à aider pour trouver de jeunes talents et les gérer.
« Je suis né au PSG, J’ai grandi au PSG. J’en suis devenu le capitaine. J’ai participé à ses premiers triomphes et j’y ai même gagné une coupe d’Europe.
Je ne demande qu’une chose : ne pas oublier que l’histoire du PSG n’a pas débuté il y a quatre ans. Hechter, Patrelle, Borelli, ils font partie de l’histoire. Ceux qui arrivent aujourd’hui, pensent ou croient qu’il n’y avait rien avant, je leur dis : ‘si, il y avait quelque chose’.
Faut savoir que, sans nous, sans ceux qui ont fait le PSG, le club n’aurait pas été racheté. Le PSG, c’est une marque. Une bonne marque.
Le PSG s’est transformé, il a pris une autre dimension. Heureusement d’ailleurs que QSI est là : le président Nasser Al-Khelaïfi, Laurent Blanc, je les aime. Je suis heureux que ce club rivalise avec les plus grands et, pourquoi pas, puisse gagner Ligue des champions. C’est le seul en France. Le reste régresse. Mais je le répète : avant ça, il y a une histoire.
« Il ne faut pas que le PSG devienne un club que l’on regarde de biais. Le football doit rester populaire et le PSG doit renvoyer cette image. Un jour, Nasser a dit ‘il faut que j’arrive à former le prochain Messi’. C’est bien. Mais comment fait-on ?
J’avais proposé un projet pour le PSG et la région parisienne à Laurent Perpère. J’étais alors manager. Je voulais mettre un responsable par département, qui aurait mis en place ses réseaux. Ce responsable aurait été un ancien du club.
A l’époque, Perpère m’a dit : ‘ça coûte trop cher’. Aujourd’hui, le PSG a les moyens ». (Aujourd’hui) Ce serait avec grand plaisir, répond-il du tac au tac. Je ne demande pas un rôle d’entraîneur ou de directeur sportif. Mais fouiller, aller voir les jeunes, je saurais faire.
Je me reconnais dans cette jeunesse. Je peux échanger avec eux. Mais il y a une équipe en place aujourd’hui. J’espère juste qu’ils voient les jeunes. Kingsley Coman est parti, il y a des problèmes avec Adrien Rabiot. Il faut discuter avec les jeunes : si on ne peut pas les intégrer à l’instant T, il faut les faire revenir dans deux ans par exemple. Leur expliquer. Le Barça a fait ça. »
Le club de la capitale a pris une dimension impressionnante aujourd’hui et les supporters en sont forcément heureux. C’est une belle période pour le club et il est normal de s’en réjouir.
Mais il n’est pas possible de dire que c’est la plus importante, car c’est toute l’histoire du PSG qui en fait ce qu’il est aujourd’hui. Il y a eu des périodes de domination, d’autres de souffrance. Oublier le passé pour n’avoir en tête que l’équipe actuelle serait un manque de respect. Cependant, il est normal de préférer se concentrer sur rêves de Ligue des Champions plutôt que la crainte passée de descendre en Ligue 2.
Fernandez fait parties de ceux qui ont passé beaucoup de temps au club et beaucoup donné pour le PSG. Si tout ce qu’il a voulu faire n’a pas toujours été réussi, on peut être sûr qu’il a fait de son mieux, que ce soit en tant que joueur ou entraîneur.
L’idée de le voir revenir au club est plutôt plaisante, notamment dans le rôle qu’il évoque. Le fait de trouver les nouveaux prodiges et leur donner confiance afin qu’ils restent au PSG est un travail long et compliqué.
Fernandez, grâce à son expérience, son charisme et sa popularité, ne serait certainement pas de trop. Reste à voir si les dirigeants sont intéressés par sa la proposition de l’actuel sélectionneur de la Guinée.