Emmanuel Petit « Je n’ai pas vu un PSG rayonnant…Emery, ses choix me laissent dubitatif »

Alors que le Paris Saint-Germain est actuellement 3e du championnat (à égalité avec Monaco qui devance Paris grâce à la différence de buts), il peine à convaincre les observateurs du football. Parmi eux, Emmanuel Petit, consultant pour RMC, qui voit très peu de positif dans le travail d’Unai Emery :

« Je ne trouve pas qu’on soit durs avec Emery. Il arrive dans un nouvel club, un cran au dessus, il essaie de mettre en place sa philosophie de jeu, cela a été remis en question par les cadres de l’équipe fin septembre. Ils sont revenus à ce que savait faire le mieux le groupe, sous Laurent Blanc… Quand je vois qu’ils sont à 6 points de Nice… Ils alternent le bon et le moins bon, je n’ai pas encore vu un PSG rayonnant.

Quand je vois ses choix sur son onze titulaire face à Bâle, avec Rabiot sur le banc, qui rentre et change la physionomie du jeu au milieu de terrain, alors qu’on sait qu’il a été le meilleur à l’aller, et qu’il est uns de meilleurs en ce début de saison… Quand je vois que les recrues n’ont quasiment pas de temps de jeu… ça me laisse dubitatif »

Dans le concert des critiques faites à l’encontre de l’entraîneur, ce sont souvent les mêmes choses qui lui sont reprochées. Parmi elles le fait que le Paris Saint-Germain paraît moins dominateur que par le passé. De même celui-ci est pointé du doigt parce que son système de prédilection est le 4-2-3-1 et que les cadres lui auraient suggéré de revenir au 4-3-3 sachant que lorsqu’on regarde de plus près le 4-2-3-1 a été très peu utilisé par le basque depuis son arrivée dans la capitale. Peut-être aussi parce que Javier Pastore, le meneur de jeu désigné de ce système, est blessé. N’oublions pas non plus que les deux formations sont proches.

Ensuite, évoquer la saison exceptionnelle du PSG de l’an dernier pour dénigrer celle actuelle est finalement assez simple et surtout réducteur surtout lorsqu’on analyse seulement que les chiffres et pas les circonstances.

Enfin, dans ce flot de critiques, et c’est finalement celle qui paraît la plus appropriée, on parle souvent du manque de concurrence au sein du groupe. Ici et là on ne comprend pas que Ben Arfa ou Jesé ne bénéficient pas de plus de temps de jeu alors que Lucas et Di Maria ne sont pas incontournables. Qu’ils ne soient pas titulaires, certes. Mais pourquoi des changements entre la 80 et la 85e minute?

D’ailleurs si longtemps le traitement de HBA a occupé la scène médiatique, le cas de l’Espagnol intéresse beaucoup moins nos médias locaux, pourtant c’est à priori un choix d’Emery d’avoir recruté l’ex madrilène. Gageons que si il était français cela aurait titillé à parts égales nos médias. Et que dire de Krychowiak, autrefois élément incontournable du milieu de Séville sous les ordres d’Emery qui se retrouve cantonné au banc.

Nous ne vivons pas avec le groupe et il est donc difficile de savoir quelle est l’ambiance parmi eux mais on peut résolument penser que pour certains le temps commence à être long vu des tribunes ou du banc. Si les joueurs louent pour le moment la proximité du coach avec l’équipe, le fait qu’il leur parle énormément, rien ne dit que cette situation ne pourrait pas déboucher sur une crise si cela venait à perdurer et surtout si les résultats ne suivaient pas.

Concernant Rabiot (en championnat 10 matchs joués dont 7 en tant que titulaire), il n’y a pas d’inquiétude particulière à avoir à priori tant le joueur répond aux attentes de son entraîneur.

Pour les autres joueurs cités ci-dessus, ils doivent attendre désespérément une titularisation dans les prochains jours pour pouvoir montrer ce qu’ils valent. On espère que cela se fera rapidement et que chacun d’entre eux pourra confirmer les espoirs placés en eux.