Emery « n’est pas menacé », mais « sous haute surveillance », selon L’Équipe

Unai Emery est arrivé cet été au Paris Saint-Germain avec comme objectifs de faire de l’équipe une machine collective prête à affronter n’importe qui. Quelques mois plus tard, il a déjà perdu 3 matchs en Ligue 1, dont la lourde défaite 3-0 contre Montpellier samedi dernier (16e journée de Ligue 1). Un revers qui relance des doutes qui étaient pourtant effacés petit à petit ces dernières semaines. Mais selon L’Équipe, il n’est pas encore question de licencier le coach espagnol.

« Unai Emery n’est pas menacé. «Il jouit de beaucoup de confiance et de crédit au sein du PSG», assure un membre du club, bien décidé à éteindre les spéculations. Mais le Basque est un technicien qui va évoluer dans les prochaines semaines sous haute surveillance. Sa capacité à effacer la tache montpelliéraine et à remobiliser un collectif peu impliqué va être scrutée de près par la direction parisienne.

Un nouvel impair lors des deux rendez-vous décisifs face à Ludogorets et Nice (dimanche), à domicile, ne serait pas sans conséquence. Evidemment Emery serait le premier responsable d’une nouvelle contre-performance. Mais l’ire contenue du président n’est pas seulement liée aux résultats sportifs.

Mercredi soir, face à Angers, l’émir du Qatar était présent en toute discrétion au Parc des Princes. Et ce qu’il a vu ne lui a pas du tout plu. Avec 23.000 spectateurs, le stade a connu sa plus faible affluence depuis le rachat du club par QSI. Il est difficile de nier que Paris séduit moins. Le non-remplacement d’Ibrahimovic comme la qualité du jeu produit sont des explications de cette désaffection du public. »

Il est bien sûr trop tôt pour limoger l’entraîneur arrivé cet été. Le PSG a connu des changements importants pour cet été et il n’est pas responsable de chacun d’entre eux, comme le départ de Zlatan Ibrahimovic (attaquant de 35 ans, le buteur le plus prolifique de l’histoire du club). On attend mieux du club de la capitale et l’apport d’Emery est encore trop irrégulier. On aurait aimé voir une équipe un peu plus déterminée quand elle a été mise en échec en Ligue 1. Mais il ne faut pas oublier que le PSG a marqué à 20 minutes de la fin samedi, seulement le but a été injustement refusé pour hors jeu. Un fait qui change forcément la donne à 2-0. Et on a aussi vu des Parisiens capables de réagir à Ludogorets et Arsenal, où ils ont été menés avant de s’imposer et faire match nul.

Aussi, il ne faut pas mettre de côté js absences de 4 joueurs importants au milieu de terrain samedi (Marco Verratti, Adrien Rabiot, Thiago Motta et Javier Pastore). Ce qui gêne forcément la qualité du jeu et la capacité à réagir. Surtout que le premier et le dernier sont régulièrement forfaits (ce qui date de la saison dernière), obligeant les autres joueurs à enchaîner les matchs. Des éléments qui n’excusent pas tout, mais qu’il faut tout de même prendre en compte dans l’analyse.

La saison n’est pas finie

A Emery maintenant de prouver qu’il est un grand entraîneur en trouvant les solutions et la bonne formule pour son équipe. Il y a encore la place pour faire une très belle saison. Par contre, les jokers commencent déjà à être épuisés. Si le PSG se remet en route, remporte des titres et va loin en Ligue des Champions, le début de saison des Parisiens ne sera plus qu’une phase d’adaptation et d’apprentissage. Mais il est clair  qu’il faut que les Parisiens intègrent vite la leçon de leurs erreurs.