Autour du PSG
Duluc « Le PSG est sans doute légèrement ralenti par les nouveaux principes »
La défaite du Paris Saint Germain (3-1) dimanche soir face à Monaco, a permis à certain de remettre en doute les capacités d’Unai Emery pour emmener le club parisien vers les sommets. Vincent Duluc donne une autre vision dans L’Équipe.
Le match de dimanche soir était attendu par les journalistes comme leur premier rendez-vous amoureux. Un échec du Paris Saint-Germain et la machine à critiques était lancée, une victoire et la suprématie du club parisien allait gêner. Dans tous les cas, les papiers étaient déjà prêts. Plutôt dans le camp des détracteurs généralement, Vincent Duluc, journaliste à L’Équipe, veut expliquer le revers des Parisiens par le début d’un cycle nouveau et donc rien d’alarmant.
« Depuis un an, en France, le PSG ne perd que contre les deux équipes qui vont disputer avec lui, cette saison, la Ligue des champions. Cela signifie d’une part que la concurrence existe en Ligue 1, et que le PSG d’Unai Emery n’a pas encore la même marge que celui de Laurent Blanc et de Zlatan Ibrahimovic, la saison dernière. Mais, à cet instant de la saison, après un changement d’entraîneur, c’est un effet quasi naturel. Le PSG est sans doute légèrement ralenti par les nouveaux principes qui sont censés le mener plus loin, mais un peu plus tard. »
Après ce constat du manque d’homogénéité entre l’effectif 2015-2016 et celui de cette saison, il tient à tordre le coup aux détracteurs qui n’attendaient que ça. Pour lui il ne faut pas faire de conclusion hâtive et se permet même une comparaison moqueuse envers l’Olympique Lyonnais.
« C’est un peu tôt pour être nostalgique et ne pas donner sa chance au produit. Cela n’aurait aucun sens de ne pas donner du temps et du crédit à Unai Emery au prétexte d’une première défaite, qui ne revient pas tout à fait au même que de prendre quatre buts à Dijon, par exemple. Personne ne peut jurer, encore, que les choses ont changé, d’autant que si Ibrahimovic ne reviendra pas, Thiago Silva lui, sera bientôt de retour. Et que l’intensité du jeu parisien au début de la seconde peut secouer pas mal de monde. Mais la soirée ne fera peut-être pas de mal au PSG. Et elle fera beaucoup de bien à la Ligue 1. »
Le journaliste a raison, le retour du patron, du capitaine, de O Monstro, Thiago Silva, va forcement ramener une âme et du calme dans cet effectif orphelin de cadres à caractère. Le capitaine du soir, Thiago Motta, avec toute la meilleure volonté du monde, n’a pas su recadrer ses troupes et insuffler un esprit de combattant. Il faut dire qu’il était un peu occupé à essayer de retrouver un second souffle et des solutions de passes. Espérons que ce revers permettra très vite aux Rouges et Bleus de se réveiller et de constater que la Ligue 1 n’est pas gagnée d’avance. Et il faut de toute façon progresser pour remplir l’objectif en Ligue des Champions.