Duluc « à l’été 2016, ce n’étaient pas complètement les rêves que le club parisien nourrissait »

Vainqueur de la Coupe de France hier soir face au SCO d’Angers, le Paris Saint-Germain a montré qu’il avait encore les crocs. On s’accordera tous à dire que le match fut terne mais l’objectif a été atteint et même si les joueurs d’Unai Emery doivent leur salut à un CSC angevin. Vincent Duluc, journaliste et consultant pour la chaîne L’Equipe, s’est exprimé en ces termes sur la victoire parisienne :

« Avec un budget plus de deux fois supérieur à son concurrent le plus riche, le club parisien a-t-il réussi sa saison, avec ces deux succès en Coupes nationales ? Le simple fait que la question se pose indique que la réponse ne va pas de soi. Peut-être notre regard sur ce groupe est-il définitivement perturbé par le souvenir de ce qui lui est arrivé à Barcelone. Ce soir-là, on avait imaginé qu’ils n’avaient aucune chance de s’en remettre.

Mais ils ne se sont pas effondrés et c’est peut-être nous, qui ne les avons plus regardés de la même manière, qui ne nous en sommes jamais vraiment remis. Paris a terminé sa saison sur une joie et il faut la respecter, ainsi que sa victoire. Mais à l’été 2016, ce n’étaient pas complètement les rêves que le club parisien nourrissait pour lui-même. Et ce ne sont sûrement pas ceux qu’il fait pour la saison prochaine. »

Paris ne peut pas être complètement heureux de sa saison.

Évidemment Paris ne peut pas se satisfaire des résultats et des trophées acquis cette saison. Ces deux coupes sont un moindre mal dans une année où les amoureux du PSG ont particulièrement souffert.

Le club de la capitale n’a jamais maîtrisé son sujet et disons le d’emblée on n’avait perdu cette habitude. Rarement les observateurs du PSG ont vu évoluer une équipe sereine, sûre de sa force. Il y a eu de très bons moments (victoire face à Marseille 1-5, victoire face à Monaco 4-1 et face à Barcelone 4-0) mais l’être humain a tendance à retenir les mauvais moments. Et sur ce point, Paris nous a « gâté », les défaites face à Toulouse, Guinguamp ou Nice ne sont rien comparé à l’humiliation subie un soir du 8 mars au Camp Nou.

Alors clairement on ne peut pas dire que le PSG termine une saison réussie, mais il a mis deux pansements sur une plaie toujours vive. On espère retrouver dès la saison prochaine une équipe conquérante et revancharde car comme tous les ans, elle sera attendue au tournant.