Dugarry « Je pointe du doigt Nasser Al-Khelaifi. Il est responsable de tout ça. »

Depuis dimanche et la victoire du Paris Saint-Germain à Lorient (1-2, 29e journée de Ligue 1), les critiques tombent à nouveau sur Serge Aurier. Le latéral parisien de 24 ans a pris beaucoup de temps à être prêt à remplacer Thomas Meunier, qui était blessé. Un manque d’implication et de professionnalisme qui a beaucoup agacé. Mais selon Christophe Dugarry, ancien international français, le vrai coupable c’est le président parisien Nasser Al-Khelaïfi.

« Je pointe du doigt Nasser Al-Khelaifi qui se rate depuis plusieurs mois. Il faut montrer un club fort. C’est à lui de prendre des décisions. Avec Aurier, ça suffit, il faut que ça s’arrête. Trois jours après avoir oublié Sergi Roberto sur le 6e but il fait ça… C’est trop ! Il y a un an, ils n’ont pas montré de caractère. La direction doit montrer plus de force. Il y a cette exigence au PSG d’aller au plus haut niveau. Sauf qu’à un moment ou un autre, cela manque de professionnalisme.

Depuis 15 mois et l’affaire Aurier, quelque chose s’est cassé. A partir du moment où tu as accepté que des joueurs appellent le président sans passer par le coach, tu as fragilisé ton coach. Ils ont fait les choses à l’envers. Le premier responsable de ça, parce qu’il a des moyens illimités, c’est Nasser. Il est responsable de tout ça. », a affirmé l’ancien attaquant de l’Olympique de Marseille (1997-1999)

A force de voir les soucis que peut avoir le PSG au fil des saisons, on peut en effet se poser quelques questions sur sa direction. Bien sûr, il est très difficile de pointer du doigt une personne plus qu’une autre, puisque nous ne sommes pas dans les coulisses du club. Mais il y a des dirigeants, dont le président, qui sont forcément un peu responsables.

Le cas Aurier n’est peut-être pas bien géré depuis le début.

Le cas Aurier est un dossier particulièrement gênant. Il a été puni avec plusieurs en CFA après l’affaire Périscope, mais beaucoup sont ceux qui pensent que la sanction est plutôt légère. Il n’y avait pas l’unanimité, mais de nombreux supporters et « spécialistes » ont demandé à ce qu’il ne rejoue plus à Paris. C’était peut-être la bonne solution, c’est toujours plus simple à dire après. Surtout qu’avant cette affaire, il semblait pouvoir s’installer parmi les meilleurs joueurs d’Europe à son poste.

Depuis, l’Ivoirien a plus apporté de débats et soucis que sur des choses positives sur le terrain. De quoi se dire qu’il est grand temps de se séparer de lui et prendre quelques décisions pour avoir un club plus fort dans son ensemble. Changer de président n’est pas forcément nécessaire, mais il doit apprendre de ses erreurs et de l’observation des autres grands clubs.

Des modifications sont sans doute nécessaires, mais il ne faut rien de précipiter et bien prendre le temps d’analyser.

De toute façon, la défaite 6-1 contre le FC Barcelone en Ligue des Champions amène forcément une remise en question. Dans laquelle il ne faut pas faire de conclusion hâtive et encore moins décision brusque. Mais on s’attend à quelques changements pour la saison prochaine. En espérant que ce seront les bons. Encore une fois, ce sera malheureusement plus facile à « juger » après coup.