
Autour du PSG
Dugarry : Emery « Tout n’est pas de sa faute non plus »
Le remplacement de Laurent Blanc par Unaï Emery au poste d’entraîneur du Paris Saint-Germain a été vivement critiqué en ce début de saison. Après une saison exceptionnelle, Paris a montré moins de maîtrise dans le jeu et a eu des résultats décevants: première défaite dès la 3e journée de Ligue 1 (face à Monaco 3-1), suive par 2 matchs nuls face à Saint-Étienne (Ligue 1) et Arsenal (en Ligue des champions), et une nouvelle défaite (cette fois contre Toulouse) quelques matchs plus tard. Toutefois, d’après Christophe Dugarry, ancien international français aujourd’hui consultant, il ne faut pas mettre la faute entièrement sur les épaules du nouveau coach parisien. Il l’explique au micro de RMC :
« Il faut lui laisser du temps, oui puisque son bilan n’est pas si négatif que ça… 20 buts marqués, 7 encaissés, c’est identique aux statistiques de Laurent Blanc la première année. Il est dans la moyenne de ce qu’affiche le PSG, mis de côté la saison dernière, qui était exceptionnelle. Donc oui, mais le contenu compte aussi.
Dans le jeu, par rapport à Ancelotti ou Blanc, nous ne sommes pas satisfaits. Le PSG est censé être meilleur d’année en année, et là pour la première fois depuis QSI on sent que l’équipe est moins forte que les saisons précédente. On ne la sent pas capable de franchir un palier en Ligue des Champions.
Tout n’est pas de sa faute non plus, David Luiz part au dernier moment, on ne lui recrute pas grand monde, mais il n’a pas l’air d’avoir demandé beaucoup… Ce qui fait qu’on est durs avec Emery, c’est aussi le silence de sa direction. On ne sait pas quels sont les objectifs de ce club. J’ai envie de les entendre. Pourquoi on n’a pas mieux recruté, c’est une année de transition ? »
Emery a connu quelques difficultés en ce début de saison, sans doute à cause de certains de ses choix, mais aussi à cause des circonstances. Il y avait de toute façon besoin d’un temps d’adaptation, c’est une chose inévitable pour un nouvel entraîneur. Un élément amplifié par le départ du leader de l’attaque parisienne, Zlatan Ibrahimovic. Sans oublier qu’Edinson Cavani récupère donc l’axe après 3 ans passés surtout en tant qu’ailier gauche. Il fallait donc retrouver quelque repères, pour ses coéquipiers aussi tant le style des deux joueurs est différent.
Le fait que l’équipe ait été moins forte vient logiquement de cette période d’adaptation. Il fallait aussi s’habituer à la gestion d’équipe du coach espagnol, à ses méthodes de travail et à sa philosophie de jeu. Même s’il y a des ressemblances avec le style de Laurent Blanc, Emery demande des choses différentes (pressing, verticalité, un attaquant de pointe qui décroche moins, une « sentinelle » qui peut monter un peu plus).
Sans oublier que le coach espagnol a hérité d’une équipe avec plusieurs joueurs peu en forme: retour de blessure de Verratti, Pastore souvent à l’infirmerie, Marquinhos était aux Jeux Olympiques en août, Di Maria a perdu en finale de Copa America (il a avoué que cela l’a particulièrement touché), Matuidi est revenu tard après la finale de l’Euro, Thiago Motta était à la ramasse depuis plusieurs mois…
Ce n’est pas forcément une année de « transition », mais il fallait clairement un début de saison de « transition ». Il faut du temps pour que tout se mette en place, que tous soient au top physiquement. Ces derniers temps l’équipe a montré des choses très positives. Attendons de voir ce que cela va donner sur toute la saison.
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