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Diaby évoque son départ du PSG, son évolution et ce qu’il doit à son club formateur
Moussa Diaby, ancien titi du Paris Saint-Germain, aujourd’hui au Bayer Leverkusen, a donné un entretien dans Le Parisien. Il est notamment revenu sur son évolution depuis son départ du PSG. Il a aussi évoqué les joueurs formés à Paris qui sont aujourd’hui appelés en Équipe de France et reconnaît que c’est une bonne chose. Il le dit, il doit beaucoup au PSG pour ses performances actuelles. Il a fait le choix de l’Allemagne pour connaître un autre environnement et ainsi pouvoir grandir.
Diaby « Le PSG reste un club à part dans mon cœur »
«En quoi avez-vous évolué depuis votre départ ?
J’ai pris en maturité dans le jeu et j’ai grandi en tant qu’homme. Aujourd’hui, je suis papa d’un garçon de deux ans, c’est une source de motivation en plus. Il y avait déjà ma famille qui me soutenait. Maintenant, j’ai ma femme et mon fils donc forcément je donne toujours le meilleur. »
«Pourriez-vous avoir une place dans le PSG actuel ?
Le PSG reste un club à part dans mon cœur. Je ne peux pas vous dire si je pourrais avoir ma place, mais si j’y étais encore je donnerais tout pour avoir le même statut au PSG que celui que j’ai actuellement au Bayer Leverkusen. Quand on pense trop à ses ex, on n’avance pas (rire). »
Bien sûr que Diaby a évolué. Il est devenu un joueur important de Bundesliga et si l’on se souvient de ses derniers mois au PSG, il avait largement pu jouer sous les ordres de Thomas Tuchel. Il y a aussi la paternité qui l’a fait grandir, la découverte d’une nouvelle langue, d’un nouveau pays. Ce n’est pas sûr qu’il puisse avoir sa place au PSG actuel. Non pas parce qu’il n’a pas le niveau, mais le club parisien lui privilégie souvent des grands noms et les places sont limitées.
Si le club de la capitale l’a laissé partir, c’est sûrement parce que cela ne collait pas avec leur projet, plus lié à l’image qu’à la nécessité de poursuivre la formation de l’un de ses jeunes les plus talentueux. Diaby ne semble pas en vouloir à son club formateur, c’est une bonne chose. Parce que si le projet évolue et que le club parte en quête de joueurs de haut niveau capable de tout donner pour le PSG, alors Diaby fait office de favori.
Diaby « La formation parisienne nous permet d’être aujourd’hui huit à Clairefontaine
« Beaucoup de joueurs formés au PSG présents avec les Bleus ?
C’est une bonne chose. Cela démontre que le PSG est un bon club formateur. Et qu’il y a de bons éducateurs. Ensuite cela ne dépend que de soi mais quand tu travailles, cela va forcément sourire à un moment donné. Il ne faut jamais se reposer sur ses acquis. Il faut être patient avec les joueurs, essayer de tirer le meilleur d’eux. La formation parisienne nous permet d’être aujourd’hui huit à Clairefontaine. Et je pense qu’il aurait pu y en avoir plus. Ce sera pour plus tard.
C’est un peu grâce au PSG que vous êtes là ?
Oui forcément, c’est grâce au PSG. Notre club formateur nous a tout appris. Le Bayer m’a fait progresser ensuite et permis d’être présent ici.
Diaby « Ce choix n’a pas été facile mais j’ai décidé de le faire et à fond. »
Pourquoi être parti du PSG ?
J’étais dans ma zone de confort car je suis né à Paris, j’ai vécu à Paris, j’ai tout fait à Paris… Il fallait que je change de contexte et aller voir ailleurs, en découvrant un nouveau championnat, une nouvelle langue, de nouvelles personnes… Ce choix n’a pas été facile mais j’ai décidé de le faire et à fond. »
Le PSG est devenu un très bon club formateur. Il forme et revend les jeunes talents qui vont s’aguerrir ailleurs. Souvent qualifiés de bons joueurs, peu nombreux sont ceux qui ont vraiment convaincu les dirigeants parisiens de miser sur eux. Pourtant, aujourd’hui, l’équipe du PSG pourrait compter de nombreux talents issus de sa formation. Kingsley Coman, fait le bonheur du Bayern Munich, Mike Maignan, est devenu un des meilleurs gardiens du monde, Christopher Nkunku a explosé à Leipzig, Adrien Rabiot est à la Juventus Turin et tous ont percé avec l’Équipe de France.
Sur tous ces noms, auxquels il faut rajouter Alphonse Areola et Mateo Guendouzi, on note que seul Presnel Kimpembe, possède une vraie place et un vrai statut à Paris. Le club manque de patience, mais les joueurs aussi. Sans vrai politique pour les jeunes, il n’y a pas de raison que cela change.
On peut se rassurer en se disant que le PSG est performant dans ce secteur et que les dirigeants vont bien finir par s’en rendre compte. Cela ne sert à rien de promettre des gros salaires, il va falloir aussi faire de la place dans l’effectif, parce que tous les joueurs cités plus haut et qui sont devenus des références, l’ont fait parce qu’ils ont enfin pu jouer après leur départ du PSG.
