Denisot en est sûr « s’il gagne la Ligue des champions, le PSG sera le plus grand club du monde »

Michel Denisot, ancien président historique du Paris Saint-Germain (1991/1998) s’est exprimé dans L’Équipe au sujet de son regard sur le PSG actuel et sur son fonctionnement. Pour lui, le club parisien a tout pour devenir le numéro 1 s’il gagne la Ligue des Champions. Il a aussi évoqué ses liens cordiaux avec Nasser Al-Khelaïfi. 

Denisot « S’il gagne la Ligue des champions, le PSG sera le plus grand club du monde »

« Quel regard portez-vous sur l’évolution actuelle du PSG ?

Le PSG a tout pour être le numéro 1, il n’a plus qu’à gagner la Ligue des champions. Il possède dans son effectif un champion du monde (Messi), un finaliste (Mbappé), un 4e(Hakimi), c’est une équipe de Coupe du monde. Si le PSG était une nation – il l’est presque vu toutes les nationalités qui le composent -, il aurait pu gagner le Mondial. S’il gagne la Ligue des champions, le PSG sera le plus grand club du monde. Il peut le devenir cette saison.

Denisot « Je n’ai pas de liens particuliers avec le club »

Quelle relation entretenez-vous avec Nasser al-Khelaïfi et la direction du club ?

Une bonne, on échange des messages courtois comme après le tirage. Il m’a dit que ce serait un très grand match. Je le crois (sourire). Mais je n’ai pas de liens particuliers avec le club. Il y a longtemps que je ne me suis pas rendu au Parc. Jean-Claude Blanc (le directeur général délégué sur le départ) m’a toujours dit que si je souhaitais venir, j’étais le bienvenu.

Denisot « On pense parfois que l’entreprise c’est nous, alors que non »

Certains anciens regrettent de ne pas être plus nombreux au club et que l’on ne fasse pas davantage appel à eux. Vous les comprenez ?

Il pourrait y avoir plus d’anciens comme dans d’autres clubs. Les anciens sont régulièrement invités au Parc, après si c’est pour trouver un boulot, c’est autre chose. On est des acteurs dans une entreprise à un moment donné et on pense parfois que l’entreprise c’est nous, alors que non. Quand Canal avait racheté le club en 1991, alors qu’il était menacé du dépôt de bilan, on avait collaboré avec l’ancienne équipe dirigeante. Le club était ouvert. Chacun son fonctionnement. »

Michel Denisot est toujours très distant quand il évoque le PSG. Le club ne lui appartient pas et garde ce recul qui est nécessaire. Évidemment, le club doit aussi composer avec les personnages emblématiques pour se construire sur des bases encore plus solides. On le voit, le club fait parfois des choix contestables. Le PSG n’a toujours pas gagné la Ligue des Champions et reste un outsider alors qu’il a dans ses rangs trois ou quatre des meilleurs joueurs au monde et un effectif de grande qualité. Mais Denisot ne juge pas, il sait que le palier à franchir est élevé mais qu’une fois que ce sera le cas, alors le PSG sera au sommet du football de club.

Mais on n’en est pas encore là, le football se joue sur des détails et le PSG a de temps en temps du mal à gérer ces petites choses qui changent tout dans une saison. L’arrivée de Luis Campos a commencé à métamorphoser les choses mais clairement, il a besoin encore de temps pour peaufiner sa vision. Il ne faut pas oublier que le PSG n’est pas nulle part.

Il est en dessous des attentes mais ce que le Qatar a entrepris en 11 ans est déjà phénoménal. Il y a eu de l’argent mais il y a une stabilité qui existe tout de même et une vision claire et précise. Cela ne peut pas plaire mais comme le dit Denisot ce sont des choix des décideurs et il faut respecter cela. C’est peut-être la bonne année pour Paris en Europe. On l’espère.