Autour du PSG
BRP – Cavani « voulait sa couronne, il l’a », mais n’a pas de « joker, ni session de rattrapage. »
Avec le départ de Zlatan Ibrahimovic cet été, Edinson Cavani devrait récupérer la pointe de l’attaquant du Paris Saint-Germai. Et ce probablement dans le 4-2-3-1 d’Unai Emery, qui a remplacé Laurent Blanc cet été. Le journaliste Bruno-Roger Petit a analysé la situation du Matador sur son blog. Le tout sans cacher son enthousiasme pour un buteur qu’il apprécie particulièrement.
« Ibrahimovic est mort, vive Cavani ! Enfin. Dans les semaines qui viennent une hypothèque sera levée, qui pèse sur les épaules de l’attaquant uruguayen depuis trois ans. L’heure de vérité approche, qui dira si oui, ou non, Cavani est bien le grand attaquant auquel son potentiel le destine.
(…) Cavani aurait été victime, trois ans durant, tout à la fois de l’omniprésence dévorante d’Ibrahimovic et du conservatisme bourrin de Laurent Blanc.
De fait, il aurait vécu l’enfer qu’a connu Griezmann lors des trois premiers matchs de l’Euro, critiqué, moqué, vilipendé, pour cause d’incompréhension.
Il faut ici bien mesurer ce que disent la patience et l’endurance de Cavani face à la situation qu’il a enduré trois éternités d’affilée. Il n’a jamais lâché la barre. S’est accroché. A évité le naufrage. Trente buts et plus par saison. Qui aurait pu faire mieux, pris en étau qu’il etait entre une superstar égotique et un entraîneur hermétique ?
Cavani est une force qui va. Et il ira. Et il ira d’autant mieux que le nouvel entraîneur du club, Emery parait taillé pour permettre à Cavani de devenir le nouveau roi de Paris. (…)
Cela étant, le voici enfin au pied du mur. Il voulait sa couronne, il l’a. Il rêvait de son sacre, il l’a. Il prétendait au règne, il y est. Le tout dans un contexte où l’ensemble de ses détracteurs affûte déjà stylos et micros pour le crucifier médiatiquement à la première performance en demi-teinte.
C’est ainsi, Cavani n’aura droit à aucun galop d’essai, ni joker, ni session de rattrapage. »
Pour cette fois, ce qu’écrit Bruno Roger-Petit a du sens. Ces éléments ont même été répétés pendant tout l’été et les supporters parisiens attendent avec impatience de voir si Cavani sera au niveau.
Pour les 3 années précédentes, les excuses existent, mais les loupés sont un peu trop nombreux. Car au-delà du nombre de buts marqués, il faut avoir en tête ceux que Cavani a manqué. Et il y en a trop pour un club qui compterait sur lui tout en voulant gagner la Ligue des Champions.
Mais encore une fois, comme cela a plusieurs fois souligné (notamment par Bruno Roger-Petit), le Matador était loin d’être dans les meilleures conditions. En dehors de sa position, il ne faut pas oublier que le numéro 9 parisien est un joueur d’appels. Il se déplace et demande souvent très justement le ballon pour être dans une bonne position pour marquer. Seulement, Ibrahimovic attirait beaucoup le regard de ses coéquipiers et donc les ballons. Sans oublier que Paris jouait un jeu de possession avec beaucoup de petits ballons. Et le fait d’être « oublié » peut être lassant, voire frustrant.
Une situation que Cavani ne devrait plus vivre au PSG. Que ce soit en 4-3-3 ou en 4-2-3-1 (qui a la préférence d’Emery), le jeu devrait être plus tourné vers le fait de bien servir l’Uruguayen. Du moins plus souvent. Espérons qu’il retrouve le meilleur de sa forme (le Matador qui jouait à Naples) et se montre à la hauteur.