Boy de la Tour « les clubs sont responsables de leur supporters mais on se demande ce qu’on pourrait faire »

Nathalie Boy de la Tour, élue récemment présidente de la Ligue de Football Professionnel, était l’invitée de France Bleu ce lundi. Elle a notamment été invitée à revenir sur un problème important de la Ligue 1 que le Paris Saint-Germain connaît bien : les libertés des supporters et les incidents au cours de la saison.

« C’est le point noir de notre saison. La question ne date pas d’aujourd’hui. On a eu une situation chargée en la matière et on aurait aimé se passer d’un certain nombre d’événements. Les supporters, c’est une infime minorité qui créé des dégâts. D’ailleurs, je n’aime pas qu’on les appelle les supporters. On a l’impression de mettre tout le monde dans le même sac. Les vrais supporters sont indispensables et sont des acteurs du football à part entière. Là, on parle de minorité. Ce sont des personnes qui imaginent aimer au-delà de tout leur club mais qui leur font du tort.

C’est une question très compliquée pour la Ligue. On ne peut pas interférer dans la gestion des clubs avec leurs supporters. Je le rappelle, ce sont les clubs sont responsables de leur supporters mais on se demande ce qu’on pourrait faire pour améliorer la situation sur le plan national. On réfléchit. On consulte les instances nationales de supportérisme ou les associations nationales qui commencent à se créer. Encore faut-il qu’elles soient représentatives des supporters, ce qui n’est pas encore le cas. », a-t-elle déclarée dans des propos relayés par Canal Supporters.

Une question aussi délicate qu’importante.

Boy de la Tour rappelle ici un élément essentiel : il n’y a qu’une minorité de personnes qui pose des problèmes autour des matchs de football. Le problème étant de réussir à ne punir qu’eux pour que les supporters puissent encore aller au stade et encourager leur équipe. Cette saison, on a vu de nombreuses interdictions. Cela empêche des incidents, certes, mais beaucoup sont punis injustement. Il faut donc trouver autre chose.

Une problème particulièrement épineux puisqu’il est difficile de faire le tri dans des dizaines de milliers de personnes qui ont toutes a priori le droit de venir au stade. Mais il faudra quelque chose, car le football a besoin de ses supporters comme ces derniers ont besoin d’être prêts de leur équipe.