Autour du PSG
Beye critique la gestion des jeunes « ils ne sont pas développés par le jeu au PSG »
Habib Beye, ancien joueur, s’est exprimé sur les jeunes du Paris Saint-Germain dans le Canal Football Club. Le PSG a perdu contre Monaco, 3-0, ce dimanche lors de la 29e journée de Ligue 1 (voir le résumé de Monaco/PSG ici). Selon lui, il leur faut plus de matchs à haute intensité dans la saison et ne pas miser sur une progression avec les entraînements. Rien ne remplace les matchs.
Beye « L’erreur, c’est de penser que le jeune va se développer à l’entraînement »
« L’erreur, c’est de penser que le jeune va se développer à l’entraînement parce qu’il s’entraîne avec Messi, Mbappé et Neymar. C’est sûr qu’en s’entraînant tous les jours avec Messi, Neymar, Mbappé, il va progresser mais il ne progressera pas autant que si on lui donne 15, 20 ou 25 matches dans un championnat majeur où le joueur va comprendre ce que c’est la difficulté, d’être constant tous les trois jours. Et c’est ça le problème. Ils veulent les développer par l’entraînement, or ils se trompent de logique. Il faut les développer aussi par le jeu. Ils ne sont pas développés par le jeu au PSG parce qu’ils ne jouent pas. »
On ne peut contredire les mots de Beye. Paris joue avec le feu quand il s’agit des jeunes. Ils n’accordent jamais leur confiance et espèrent que le seul nom du club leur donnera envie de rester. Mais pour un jeune, s’entraîner avec les stars est une première étape importante, mais ce n’est pas un tout. Ce n’est pas satisfaisant, ni pour le PSG, ni pour le joueur. Personne n’y gagne dans cette histoire. On se plaint que certains n’ont pas assez d’expérience. Mais celle-ci doit venir en jouant des matchs et pas seulement à l’entraînement.
Ou alors, il y a l’option du prêt mais le PSG n’y est pas toujours très favorable avec ses plus grandes pépites. Paris a besoin de repenser son projet. Le PSG a besoin des jeunes et les jeunes ont besoin de jouer pour s’inscrire dans la durée à Paris. Sinon, on aura droit à des déceptions à la chaîne. Cette grosse crise de fin de saison doit être un signal d’alarme pour les dirigeants qui ont usé du recrutement de stars et aujourd’hui se retrouve empêtrés avec une équipe qui n’affiche ni envie, ni fraîcheur, ni force collective.