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Benfica/PSG (1-1) – Rothen n’a pas compris le positionnement des joueurs au milieu
Le Paris Saint-Germain et Benfica se sont quittés sur un match nul, ce mercredi lors de la 3e journée de la phase de groupes de la Ligue des Champions (voir le résumé de Benfica/PSG ici). Jérôme Rothen, consultant sur RMC, a donné son analyse du match dans L’After Foot et n’a pas compris le positionnement de Neymar, attaquant de 30 ans. Selon lui, le PSG possède des qualités exceptionnelles, mais ne les voit pas performer dans ce système. Pour Rothen, jouer avec les trois stars offensives, signifie sacrifier un défenseur pour repasser à trois au milieu.
Rothen « Déjà, tu ne vas pas inventer des positions à des joueurs »
« Moi, je ne te rejoins pas sur le carré au milieu de terrain. Déjà, tu ne vas pas inventer des positions à des joueurs qui n’ont pas fait ça par rapport aux de trois quarts de leur carrière. Neymar proche de Messi dans un carré proche de Verratti et de Vitinha, si tu as le Messi du début de saison de l’année dernière, il n’y a pas de problème. Il peut le faire parce qu’il faisait que des redoublements de passe, parce qu’il a un bon pied et un bon œil.
Rothen « Aujourd’hui, il faut reconnaître que Messi est capable de résister »
Mais par contre, il était incapable de résister au duel. Aujourd’hui, il faut reconnaître que Messi est capable de résister, il l’a montré ce weekend, il l’a encore montré là. Avec son coup de patte, il a retrouvé beaucoup plus de peps physique, mentalement, je trouve qu’il est mieux quand même. Il sourit un peu plus donc Galtier lui donne un peu plus de liberté offensive. Il se rapproche du but à l’image de sa position tout au long du match. Il est vraiment comme un électron libre, mais comme un autre attaquant.
Rothen « En phase de possession, qu’on aime ou qu’on n’aime pas, c’était impressionnant »
Quand ils prennent le ballon en phase de possession, qu’on aime ou qu’on n’aime pas, c’était impressionnant. Il y a eu des fois où ils ont gardé le ballon 2 ou 3 minutes avec un gros pressing de Benfica. Les mecs techniquement, ils sont juste largement au-dessus de la moyenne. Bien sûr qu’ils sont capables de faire déjouer n’importe quel pressing.
Rothen « Tu inventes un poste à Neymar et tu le sacrifies dans l’organisation du jeu »
Mais n’empêche, Galtier, il avait décidé de rapprocher Neymar du milieu de terrain pour qu’il soit à trois et pas à deux comme ils sont d’habitude. Le problème en faisant ça, c’est que tu inventes un poste à Neymar et tu le sacrifies dans l’organisation du jeu. Et c’est un peu malheureux de l’avoir comme ça. Pour gagner la Ligue des Champions avec les trois joueurs offensifs, je suis persuadé qu’il faut passer absolument à trois au milieu de terrain et passer à quatre en défense. »
Évidemment, à chaud, quelques minutes après le match, les analyses sont souvent biaisées. Celles de RMC le sont fréquemment, notamment par une animosité exacerbée envers le club parisien. Rothen n’a pas forcément tort sur le fond, au début du match, le PSG a plus joué en bloc, avec un Neymar plus bas, sans pressing apparent et s’est donc heurté à la furia de Benfica. Quand les Parisiens ont décidé de mettre le pied sur le ballon, de presser plus haut, Benfica a eu toutes les peines du monde de retrouver son beau visage affiché en début de match.
Ce n’est pas forcément le système qui n’est pas bon, mais la volonté des joueurs. Ils n’ont pas attaqué le match dans un bon état d’esprit. Ils se sont laissés marcher dessus par Benfica, sans presser, sans envie. Dans ce cas-là, le PSG a du mal à défendre en reculant. Leur meilleure arme défensive, c’est de rester haut et de jouer sur les qualités offensives qui freinent les adversaires dans leurs ardeurs.
Là, avec un PSG bas, sans ballon, Benfica a fait ce qu’il voulait au début. Quand le PSG a pris le ballon et a étiré l’équipe portugaise, le match a été différent. Le système est important, mais l’animation l’est encore plus. Si le PSG repasse en 433, mais ne montre ni envie, ni motivation, ce sera le même problème, comme on l’a déjà vu l’année dernière.