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Anigo souhaite qu'une victoire de l'OM il y a 10 ans face au PSG serve d'exemple

Autour du PSG

Anigo évoque sa tristesse et la façon dont il aurait géré le cas Aurier

José Anigo, ancien directeur sportif et entraîneur de l’Olympique de Marseille, a réagi au cas Serge Aurier, l’arrière droit du Paris Saint-Germain mis à pied à cause d’une vidéo. Dans France Football, il explique en quoi cette bêtise fait spécialement mal, et ce pas qu’au club et au joueur, et indique comment il aurait géré la situation.

« Oui, ce qu’il a fait est débile et d’une incorrection immense vis-à-vis de son club, de son coach et de ses partenaires. Et je crois que la punition la plus difficile qu’il aura à subir sera celle qu’il vivra lors de son retour au Parc devant les supporters du PSG. Et puis, comment va-t-il faire pour être heureux dans une équipe ou un vestiaire, à qui il doit forcément des explications et des excuses.

J’aime le joueur. Je lui trouve des qualités exceptionnelles mais j’ai du mal à lui trouver des excuses. Ce n’est pas pour autant que je vais le condamner. Serge Aurier est jeune et il n’est pas forcément bien accompagné dans ce monde de médias, où tout est montré, vu, lu, écouté, commenté et disséqué.

 Lors de cette affaire, j’ai surtout pensé à tous ces éducateurs qui, dans les cités, font un boulot de fond considérable et remarquable pour sortir des Serge Aurier et consorts de la rue par le biais du foot. Ce sont ceux-là, ceux qui œuvrent dans l’ombre pour donner une meilleure image des jeunes de banlieue, qui peuvent être les plus déçus. Indirectement, Aurier leur a fait beaucoup de mal. Comme il en a fait aussi à tous les jeunes qui, comme lui, rêvent de s’élever par ce sport.

Dans les clubs professionnels, les formateurs doivent aussi mener un boulot de fond avec les joueurs de demain pour leur apprendre à gérer une notoriété soudaine, à maîtriser les outils de communication, et surtout leur faire prendre conscience des règles de civilité. Je n’en reviens toujours pas, c’est un tel sabordage de carrière.

La connerie est tellement grosse. Mais il peut être pardonné, même s’il restera tout de même des rancœurs fortes chez ses partenaires. Pour bien connaître un vestiaire de pros, ce genre de situation est rarement avalé et digéré, et encore moins quand tu baignes au milieu de vraies stars.

Si je m’étais retrouvé à la place de Laurent Blanc dans cette situation, j’aurais pris un jour ou deux avant de réagir pour ne pas regretter mes propos. Ensuite, je serais allé voir le joueur pour avoir une explication puis j’aurais riposté médiatiquement avec des arguments imparables pour lui apprendre la vie. Mais, après, j’aurais tout fait pour que la situation revienne à la normale. Aurier, comme toute personne, mérite le pardon et une deuxième chance.

Et j’aime tendre la main à une personne qui fait son mea culpa. Cette connerie ne peut que le faire grandir et réfléchir sur la manière de poursuivre une carrière prometteuse. Et je suis sûr que son envie de rachat vis-à-vis de tous les gens concernés doit être immense et ça, pour le PSG et Laurent Blanc, c’est aussi à prendre en compte. »

C’est sûr, pour tous ceux qui veulent donner une bonne image de la banlieue, Aurier n’est pas d’une grande aide. Entre le fait que c’est son 2e dérapage et qu’il se permet de parler vulgairement de ses coéquipiers, la publicité clairement clairement mauvaise.

Maintenant, la direction du PSG gère ce cas et lui donnera la sanctionne qu’elle estime être la bonne. On peut remercier Anigo pour ses conseils, mais à chacun sa méthode. Surtout qu’il est toujours plus simple de juger de l’extérieur.

Si Aurier rejoue à Paris, ce qui n’est pas impossible, les premières minutes pourraient être difficiles. Entre une certaine pression mise par cette affaire et de possibles sifflets des supporters. A lui de reconquérir le cœur du public du Parc des Princes. Mais il faudra d’abord avoir le pardon de ses coéquipiers et de son coach.

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