Autour du PSG
BRP estime que Cavani est victime d’injustice avec toutes ses critiques : « Les CavaniHaters, la plaie »
Contre Toulouse, Cavani a une nouvelle fois commencé sur le banc. Comme contre Bastia, la semaine précédente. Si Laurent Blanc se justifie d’avoir voulu donner du temps de jeu à Pastore, Bruno Roger-Petit y voit plutôt la conséquence d’un lynchage médiatique suivi par l’entraîneur francilien.
Depuis un certain temps, les performances de Cavani sont observées attentivement et il est souvent pointé du doigt pour ses largesses techniques. Avec le retour de Pastore et certainement aussi en vue de prévoir l’impressionnante série de matchs qui attend les joueurs du Paris Saint-Germain, Blanc avait choisi de laisser Edi sur le banc. Il en est vite sorti, suite à la blessure rapide de Flaco.
« De Toulouse-PSG, on retiendra que Cavani l’a joué alors qu’il ne devait pas le jouer. Une nouvelle blessure de Pastore a offert à l’attaquant uruguayen l’occasion de fouler la pelouse d’un Stadium que Laurent Blanc avait d’abord songé à lui interdire. Cavani est victime d’un étrange syndrome médiatique, qui visiblement a fini par affecter Laurent Blanc. De lui, on attend la perfection. »
Agacé par le traitement réservé à Cavani par les supporters, BRP s’est fendu d’une petite comparaison de traitements avec les coéquipiers du Matador.
« Ibrahimovic rate quelques matchs ? Ce n’est pas grave, c’est Ibra, et le PSG sans Ibra, ce n’est plus le PSG. Di Maria se montre imprécis dans ses passes ? Ce n’est pas grave, c’est Di Maria et il en réussit tellement d’autres ! Lucas rate des buts tout faits ? Ce n’est pas grave, c’est Lucas, et il est encore jeune. Verrati commet une faute hallucinante contre Bastia ? Ce n’est pas grave, c’est Verratti, et ça fait marrer tout le monde. Trapp se rate régulièrement tel un gardien de CFA2 ? Ce n’est pas grave, c’est Trapp, et il a un jeu au pied meilleur que Sirigu. »
Certaines comparaisons sont clairement osées. Celle avec Ibrahimovic aurait pu être justifiée à une période de la saison, mais le géant suédois, une fois en jambes et avec un état d’esprit irréprochable et difficilement critiquable désormais. Tout comme celle de Verratti qu’on ne comprend pas vraiment. Comment comparer une faute effectuée dans un seul match pour arrêter une contre attaque adversaire à un ensemble de matchs en demi-teinte voire décevant de la part de Cavani.
Du côté de Di Maria, il illumine tellement le jeu du PSG qu’on lui pardonne volontiers son déchet dans le jeu. Tout comme on pardonne Cavani quand il est décisif et parvient à faire trembler les filets alors qu’il n’a pas été à la fête le reste du match. Au final, ce que l’on demande à un attaquant c’est de marquer et de ce côté là, l’Uruguayen est assez performant. Même si l’on en demande plus dans le jeu, de la part d’un joueur présenté comme l’un des meilleurs alors qu’il évoluait encore à Naples.
En fin de compte, son cas est plutôt comparable à celui de Lucas et Trapp. Tantôt décisifs, tantôt agaçant au cours d’un même match. Mais, ces deux joueurs ont eux aussi subi un traitement musclé de la part des supporters suite à leurs différentes contre-performances. Bien qu’ils semblent bénéficier d’un peu plus de clémence, peut-être à cause du statut avec lequel ils sont arrivés au PSG. Clairement pas le même que celui de Cavani qu’on attendait comme un serial buteur, capable de sortir Paris de situation mal embarquées et de viser plus haut en Ligue des Champions.
« Cavani rate un but compliqué ? Alors là, ça devient très grave. C’est la cata. Le drame. La tragédie. Lors du match aller contre Chelsea, en Ligue des Champions, Cavani fut l’homme de l’égalisation au Parc des Princes, inscrivant le but qui permit au PSG de se qualifier au match retour à Londres. Mais les « CavaniHaters » ne rappellent jamais ce but, car il dérange la légende qu’ils racontent depuis des mois.
On en est là, impuissant à constater l’injustice faite à Cavani. Et à la déplorer. Et à attendre le moment où, comme souvent avec ce type de buteur, Cavani se réveillera et marquera le but qui compte, celui qui fera se lever les foules, mais pas les « CavaniHaters », qui trouveront encore un élément de langage pour nier la performance du joueur. Les « CavaniHaters », la plaie.«
Il est vrai qu’on a tendance à davantage retenir les énormes ratés de Cavani, plutôt que ces buts décisifs. Celui contre Chelsea en était un et c’est vrai que la qualification contre les Blues est toujours associée à David Luiz et Thiago Silva. Presque jamais à Cavani.
Les supporters sont exigeants avec ce joueur. Mais, s’il parvient à retrouver la confiance, comme celle dont il bénéficiait en fin de saison l’an passé, avant de partir à la Copa America, alors certains pourraient retourner leur veste. On espère en tout cas, que ses supposés problèmes dans le groupe vont rapidement disparaître et qu’il brillera de nouveau sous les couleurs Rouge et Bleu. Car au final, tout le monde ne demande qu’à aduler El Matador.