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Jean et Youri Djorkaeff évoquent leur histoire avec le PSG
N’en déplaise à la légende Zlatan Ibrahimovic, le Paris Saint-Germain a bien eu une histoire avant lui et pas des moindres. Créé en 1970, le PSG a depuis effectué un parcours rempli de hauts et de bas pour être le rouleau compresseur national qu’on connaît aujourd’hui. Ayant participé à la montée en Ligue 1 en 1971 et à la campagne européenne victorieuse de 1996, les Djorkaeff père et fils font partie intégrante de l’histoire du club francilien. Honoré pour ses 80 ans lors du Classico contre l’Olympique de Marseille, Jean, 7 buts en 68 matchs, était accompagné de son fils Youri dans les travées du Parc des Princes, leur deuxième maison. Le site officiel du PSG a accordé à « Tchouki » et à son fils le « Snake » un entretien croisé :
La signature au PSG de Jean Djorkaeff à sa création en provenance de l’OM:
« Ma signature au Paris Saint-Germain fut une grande fierté. Quand c’est une création, un jeune club, ce n’est jamais facile. Mais notre but était de réaliser de belles choses. On a débuté en National, qui est l’équivalent de la deuxième division aujourd’hui, et on a réussi à monter dès la première année. Mais il a fallu du courage et de la détermination pour y arriver. Au départ, j’ai été capitaine car j’avais plus d’expérience et donc de patience. C’est une belle responsabilité d’avoir tenu ce rôle. »
Le passage de son fils au PSG dans ses traces:
« Youri n’a joué qu’une saison au sein du club mais il a été fantastique ! Il a régalé tout le monde et le public était impressionné par ses performances sur le terrain. Il était différent des autres grâce à son adresse devant le but et sa technique si particulière. J’ai vu dès son plus jeune âge qu’il avait une technique au-dessus de la moyenne. »
Djorkaeff « Il y a toujours eu un contexte autour de ce club qui était comme un aimant pour moi. »
Youri Djorkaeff, du jardin d’enfant au théatre des rêves :
« Il y a toujours eu un contexte autour de ce club qui était comme un aimant pour moi. Je me devais, après deux expériences très fortes à Strasbourg et à Monaco, de connaître le top en France. Le top en France, c’est le Paris Saint-Germain. D’autant plus que j’ai toujours eu un lien avec ce club depuis mon plus jeune âge. Mon père a joué ici et le Parc des Princes a été très tôt mon jardin d’enfant. J’ai énormément de souvenirs au Parc bien avant mon arrivée en tant que joueur. »
Ses souvenirs au club :
« Je n’ai pas de mauvais souvenirs même dans les défaites. Car il y a une force dans ce club qui fait que tu te remets en question perpétuellement. Je pense que ce qui m’a donné la force de réaliser des choses incroyables, que ce soit avec l’Inter Milan ou l’Équipe de France, c’est le Parc des Princes. Je me suis nourri du Parc, du public, de ses ambiances incroyables. Et de cette ville de Paris qui est magnifique.
Djorkaeff « Il y a une vraie camaraderie entre eux qui laisse des valeurs. »
J’ai vécu quelques moments incroyables quand mon père m’emmenait aux décrassages d’après-match. Il y avait une belle ambiance, l’odeur de la pelouse et des maillots. C’est très marquant, même s’il y avait moins de médiatisation qu’à l’heure actuelle. Je savais que mon père avait un métier particulier. J’ai la chance aussi de le voir avec ses amis anciens joueurs. Il y a une vraie camaraderie entre eux qui laisse des valeurs. »
A eux deux, ils ne cumulent pourtant que 3 saisons au PSG mais on peut y voir ici la marque des plus grands, savoir laisser une empreinte indélébile, qu’importe la durée ou le nombre de matchs. Avec 20 buts et 7 passes décisives en 47, le « Snake », futur Champion du Monde s’est éclaté à Paris et l’amour qu’il porte au club et à ses supporters est totalement réciproque. Avec le même sourire communicatif, les deux Djorkaeffs ne sont pas près d’être oubliés des Rouge et Bleu.