Anciens
Graille : « Paris veut tout d’un coup »
Entre juin 2003 et mai 2005, Francis Graille a présidé le PSG. Auparavant, il avait occupé le même poste à Lille (2001-2002).
L’ancien journaliste continue à suivre l’actualité des deux clubs et constate leur évolution respective. « L’un se construit sur la durée, c’est le Losc, l’autre, Paris, veut tout d’un coup avec son nouveau propriétaire. Lille grandit petit à petit et le club va vivre une étape importante avec la livraison de son nouveau stade. Il va lui apporter de nouvelles perspectives économiques. Et le Losc aura de nouveaux moyens pour équilibrer ses comptes sur le modèle des clubs allemands où les recettes sont mieux réparties entre droits télé, sponsoring et revenus tirés de leur enceinte », explique-t-il dans l’édition du Parisien de samedi.
Si Lille avance lentement mais sûrement, les nouveaux propriétaires qatariens ne seront certainement pas aussi patients que leurs homologues nordistes, en raison des fonds débloqués. « Le club dispose de gros moyens avec la manne qatarienne et veut constituer sur deux ans une équipe de dimension européenne. Si le PSG veut obtenir une âme comme Lille l’a fait, il va falloir décrocher des succès. Les deux modèles économiques sont différents, même si je pense que les Qatariens veulent aussi, si ce n’est gagner de l’argent, du moins amortir leurs frais », poursuit Graille.
Celui-ci avait été limogé le 2 mai 2005 de son poste de président du PSG et remplacé par Pierre Blayau. En 2007, il était devenu directeur général de Sportfive, chargé des activités média. Une fonction qu’il avait quittée à la fin de l’année 2008.