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JO – Les Bleues éliminées par le Canada, Bergeroo déplore une mentalité décevante
Dans la nuit de vendredi à samedi (heure française), l’Equipe de France féminine jouait en quart de finale des Jeux Olympiques face au Canada. Une rencontre malheureusement perdue par les coéquipiers des deux joueurs du Paris Saint-Germain, Sabrina Delannoy et Marie-Laure Delie (qui n’ont pas joué), sur le score de 1-0. Interrogé par L’Equipe, le sélectionneur Philippe Bergeroo regrette notamment que l’état d’esprit n’était pas été celui nécessaire pour ce grand match.
« Que manque-t-il? Cette équipe qui manque de flamme dans les moments importants. En trois ans, quand on a été menées au score, on est revenues qu’une fois. On n’arrive pas à passer ce palier. Même si on est tombés sur une très bonne équipe du Canada, au niveau de l’organisation, dans l’impact, il y avait autre chose à faire. Surtout, après le but, on a déjoué. Il fallait continuer à jouer, garder notre lucidité. C’est une génération qui aura payé ses problèmes mentaux.
Manque de leader? Manquer d’un leader, je ne sais pas. Mais on a un championnat compliqué où il y a trois, quatre matches dans l’année qui sont difficiles, donc je pense que c’est l’une des causes aussi. Moi, ce qui me gêne, c’est d’avoir subi dans l’impact, je ne dirais pas dans l’envie car je ne suis pas là pour charger les filles.
Je trouve qu’on avait mis en place un travail tactique à l’entraînement, on a répété ça deux trois fois dans le match, où on les a mises en difficulté, mais seulement deux ou trois fois. C’est très compliqué pour elles. C’est compliqué pour moi mais beaucoup plus pour elles.
L’équipe impuissante? Oui, moi ce qui me gêne un peu c’est qu’on s’est préparées dans des conditions optimales. On a gagné nos deux matchs amicaux, on a bien commencé contre la Colombie, on a fait un très bon match face aux USA et puis on a enchaîné quelque chose d’intéressant contre la Nouvelle-Zélande. Je pensais qu’on était dans les meilleures conditions pour faire de bons Jeux Olympiques. Ça s’est arrêté ce soir. Ce qui est embêtant c’est l’impact qu’on a pris et la résignation qu’il y a eue dans l’équipe après l’ouverture du score. »
Il est toujours difficile d’encaisser une élimination dans une grande compétition. Et le sentiment qu’il a manqué de la combativité ne peut qu’amplifier les regrets. Il y a de quoi se dire « si seulement les efforts avaient été faits… ». C’est un point à travailler pour progresser, comme on a pu le voir avec le PSG. C’est notamment pour cela qu’Unai Emery a été appelé.
Pour ce qui est des Bleues, la déception est forcément grande de sortir aussi tôt dans des Jeux Olympiques que la France voulait gagner. Il ne faut tout de même pas oublier que le Canada était un très bel adversaire, puisqu’il avait gagné tous ses matchs de poules. Reste qu’on espérait un meilleur résultat.