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Féminines – Salomon inquiet du départ des joueuses se « demande si l’ambition est intacte »
Alors qu’elles se sont imposées cet après-midi en 16e de Coupe de France face à Albi (3-0), la vague de départ consentie au mercato d’hiver au sein de l’équipe féminine du Paris Saint-Germain en inquiète plus d’un. Bruno Salomon a d’ailleurs exprimé ses interrogations à ce propos sur les ondes de France Bleu.
« Ce PSG m’inquiète, il y a ces résiliations de contrat, c’est étrange… Je veux bien comprendre pour Lindsey Horan retournée aux Etats-Unis, à Portland, pour pourvoir disputer les JO 2016. Seules les joueuses évoluant dans un club américain peuvent prétendre à la sélection. Pour Asllani et Henning, je ne comprends pas. On a l’impression que ce PSG s’affaiblit. »
Comme il l’indique, le départ de Lindsay Horan est motivée par des raisons évidentes de jouer pour pour sa sélection nationale. Le départ de Kosovare Asllani était lui aussi plus ou moins envisagé depuis qu’elle était reléguée sur le banc depuis l’arrivée d’Anja Mittag et de Cristiane. Cette saison, elle n’avait pris part qu’à 6 matchs. En revanche, le départ de l’expérimenté Josephine Henning, débarquée dans la capitale il y a seulement 1 an et demi et une surprise et un véritable affaiblissement de l’effectif.
Cette situation est préoccupante, d’autant plus que ce sont des ruptures de contrat et que la réaction de Farid Benstiti, de plus en plus décrié, paraît peut-être la plus simple, mais certainement pas la meilleure dans un objectif de performance.
« Farid Benstiti explique qu’il va faire monter des jeunes du centre de formation. Très bien. Mais en pleine saison, trois joueuses qui partent, c’est étrange. D’autant plus qu’il y a des échéances importantes. En plus en championnat, cette saison il y a Montpellier qui joue les trouble-fête… On est en droit de se demander si l’ambition est intacte, si le projet est en place… »
En Ligue des Champions, le PSG aura à négocier un rendez-vous très compliqué avec l’ogre lyonnais en quarts de finale fin mars. Mais, d’ici là, les Parisiennes joueront probablement leur qualification dans cette même compétition pour la saison prochaine. En effet, elles se déplacent le week-end prochain à Montpellier qui les devance au classement de D1 et qui réalise jusqu’ici une saison remarquable. Une défaite pourrait très grandement compromettre le projet et une nouvelle vague de départ l’été prochain pourrait être à craindre.
La section féminine qui bénéficie de grands investissements également, à l’image des masculins, a plus de mal à répondre aux attentes des dirigeants. Même si l’an passé, les Parisiennes s’étaient hissées en finale de la Woman Champions League.